Sevenday sera donc mise en redressement judiciaire. La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Colmar vient de rendre sa décision. Un soulagement pour les 90 salariés de cette entreprise spécialisée dans la fabrication de ceréales et qui ont déjà vécu ça il y a trois ans.
La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Colmar a rendu sa décision en fin de matinée, ce mardi 29 janvier. Sevenday sera finalement placée en redressement judiciaire et non pas liquidée. Cela fait maintenant trois semaines que l'entreprise, spécialisée dans la fabrication des céréales de petit déjeuner pour des marques distributeur, est à l'arrêt faute de trésorerie. Trois semaines que le directeur général a quitté le navire en déperdition. Trois semaines que les 90 salariés étaient dans l'expectative.
L'histoire se répète
C'est une histoire qui se répète pour Sevenday implantée à Soultz depuis 26 ans. Déjà en 2015, l'entreprise avait été sauvée de justesse par un fonds d'investissement hollandais Nimbus qui avait repris l'entreprise alors dans une situation critique. Les effectifs étaient passés de 114 salariés à 76 avant de remonter à 90 en 2018. Oui mais voilà, trois ans après Nimbus n'a pas pu conserver l'entreprise alsacienne dans son giron arguant des dettes à payer auprès d'un gros client d'Europe du Sud et une perte de 25% de son chiffre d'affaire en 2018. Résultat : le dépôt de bilan.
Un soulagement
Joint par téléphone, Rocco Arico, secrétaire du CSE ( Comité social et économique ) et délégué syndical CFDT, se veut optimiste. "Vous savez c'est notre deuxième redressement en 3 ans, on commence à avoir l'habitude. Sevenday est une entreprise importante pour la région, on est implanté depuis des années, on fait partie du patrimoine local. Je suis confiant." Pour l'instant, les conditions de la reprise ne sont pas encore connues : "Nous en saurons plus demain lors de la réunion du CSE. L'administrateur judiciaire, nommé par le tribunal, sera là. On verra. Traditionnellement, il aura six mois pour nous trouver un repreneur. " En attendant, l'activité devrait reprendre la semaine prochaine : " J'imagine qu'il reste encore un peu de trésorerie sinon le tribunal aurait prononcé la liquidation. Les chaînes d'emballage et de conditionnement fonctionnent encore. Celles de la production devraient reprendre la semaine prochaine quand on en saura un peu plus. Pour ma part, je suis relativement confiant."