Strasbourg, capitale de la future collectivité européenne d'Alsace? "La question ne se pose pas" pour J. Gourault

Interrogée sur Public Sénat ce mardi, Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires, a déclaré au sujet de la future collectivité européenne d'Alsace, que sa capitale serait Strasbourg. Contredisant ainsi les déclarations du Premier ministre de la veille. 

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La question, directe, a été posée sur le plateau de Public Sénat ce mardi 30 octobre 2018. "Vous nous avez dit Strasbourg est la capitale de l'Europe: est-ce que ça sera la capitale de cette nouvelle collectivité ou est-ce que la question se pose?" En jeu, l'emplacement de la capitale de la future collectivité européenne d'Alsace dont la création a été annoncée à Matignon lundi 29 octobre. La réponse de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, est lapidaire: "Non, la question ne se pose pas." La journaliste de Public Sénat peut conclure: "Ce sera donc Strasbourg." Madame Gourault ne répond pas à cette conclusion. 
 

La question ne se pose pas.


Pourtant, la veille, cette épineuse question se posait encore. Interrogé par David Meneu de France 3 Alsace, le Premier ministre Edouard Philippe s'était montré évasif: "Vous évoquez la question du siège: c’est une question qui devra être évoquée par les élus, entre les élus. Nous, on écoutera ce qu’ils nous diront parce que, encore une fois, c’est la position dans laquelle nous nous sommes placés depuis le début de cette affaire." Jacqueline Gourault aurait-elle donc contredit le chef du gouvernement? La déclaration d'intention signée à Matignon le 29 octobre indique en tout cas que "le gouvernement maintiendra les deux préfectures actuelles localisées à Strasbourg et à Colmar".
 


Des "tensions"

La réponse ne devrait en tout cas pas plaire à Gilbert Meyer, le maire de Colmar, qui plaide pour que sa ville devienne la capitale de la nouvelle collectivité. Joint par France 3 Alsace dans la matinée, il n'avait pas encore répondu à nos questions.

Les députés du Haut-Rhin Éric Straumann et du Bas-Rhin Laurent Furst ne semblent pas non plus vraiment d'accord avec la ministre. Pour Eric Straumann, "cette décision appartient aux élus de la future collectivité et non au Gouvernement [...] Je m’opposerai à une concentration institutionnelle à Strasbourg."  

Pour Laurent Furst, "un tel commentaire semble très largement prématuré et susceptible de créer des tensions. Il appartiendra à la future collectivité de décider de son organisation et d’une juste répartition de ses fonctions entre Colmar, Strasbourg et Mulhouse." Le député du Bas-Rhin doit rencontrer la ministre ce mardi 30 octobre à 18h30, et prévoit de s'entretenir avec elle à ce sujet. 
 

"Mauvaise interprétation"

L'explication de Matignon donnée ce mardi après-midi ne va pas exactement dans le même sens que Jacqueline Gourault. Pour autant, la ministre n'est pas désavouée. Pour les services du Premier ministre, il y a eu "mauvaise interprétation": on devrait comprendre "la question ne se pose pas" comme voulant dire "la question ne se pose pas pour le gouvernement". Dès lors, cela voudrait dire que conformément aux dires d'Edouard Philippe tenus la veille, les élu(e)s d'Alsace devraient trancher la question. Pourtant, si telle était la manière d'interpréter cette "question qui ne se pose pas", cela n'explique pas pourquoi madame Gourault n'a pas contredit la journaliste qui avait conclu "Strasbourg sera donc la capitale"...

Brigitte Klinkert, la présidente (DVD)  du conseil départemental du Haut-Rhin, a tenu à appuyer l'explication avancée par Matignon: "Il n’y a aucune ambiguïté : le siège n’est pas choisi et ce sont les élus alsaciens concernés qui en décideront le moment venu." Et d'ajouter: "Le Premier ministre l’a indiqué clairement ce lundi à Matignon, la ministre me l’a confirmé ce matin par téléphone et vient de l’affirmer à nouveau à l’occasion des questions au gouvernement en réponse à une question de Vincent Thiébaut."
 
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