A l’occasion de la « marche pour le climat », plus de 4000 anti-GCO ont manifesté ce samedi 8 septembre à Strasbourg. Loin de désarmer après la signature de deux décrets par le préfet de la Région Grand Est, actant le lancement du projet autoroutier.
Le collectif "GCO Non Merci" ainsi qu’une dizaine d’autres organisations se sont alliés pour une nouvelle manifestation contre le projet du grand contournement ouest de Strasbourg ce samedi 8 septembre à Strasbourg. De source policière, quelques 4000 personnes ont défilé cet après-midi dans les rues de la capitale alsacienne, accompagnées d'une cinquantaine de tracteurs de la coordination rurale. Une mobilisation plus importante que celle de l'an dernier où près de 3000 personnes avaient donné de la voix, au retour de l'été.
#Strasbourg : Très forte mobilisation à la marche contre le #GCO et pour le #climat. Entre 4000 et 5000 personnes et 43 tracteurs dans la rue. #climatechange pic.twitter.com/XpeCUQ8JPZ
— Christian Laemmel (@Chris_laem) 8 septembre 2018
Une manifestation, pour quoi faire ?
Fin août, les arrêtés nécessaires au début des travaux de terrassement ont été signés par le préfet de la région Grand-Est, Jean-Luc Marx, faisant sauter les derniers verrous entre les bétonneuses et les champs, hormis les quelques recours juridiques encore en cours. Pour autant, pas question de baisser les armes. A défaut de se sentir entendus par les autorités, les opposants au GCO tentent encore de mobiliser l’opinion publique. "Il faut absolument que tout soit fait pour qu'on puisse préserver la santé de la population. Les habitants, les citoyens sont en danger avec un tel projet" assène Martine Wonner, députée (La République En Marche) de la 4ème circonscription du Bas-Rhin, en tête de cortège.
Un début de travaux imminent
En actant le lancement des travaux d’aménagement de l’autoroute à péage, le préfet avait pourtant donné des gages, annonçant la création d’un comité de suivi et deux sous-commissions dédiées aux problématiques environnementales pour suivre "en toute transparence l'effectivité des mesures et des engagements pris par l'état". Pas de quoi rassurer les manifestants qui se retranchent derrière les 7 avis négatifs qui ont déjà été rendus ces dernières années par différentes instances, concernant le projet de rocade.
Après avoir symboliquement déchiré leur carte d'électeurs, une délégation de membres du collectif anti-GCO a été reçue en préfecture. Une réunion d'un peu plus d'une heure à l'issue de laquelle Jean-Luc Marx a confirmé qu'il appliquerait la décision de l'Etat, actant un début de travaux la semaine prochaine. Les opposants se sont d'ores et déjà donnés rendez-vous lundi matin à 5h à la ZAD (Zone à défendre) de Kolbsheim. L'intervention de gendarmes mobiles sur le site où doivent être abattus des arbres est désormais imminente.