Les surveillants de prison ont refusé les textes proposés par le gouvernement ce samedi. Dans un contexte de grève nationale, les "matons" de six établissements champardennais sur sept ont décidé de reconduire le mouvement.
Charleville-Mézières, Châlons-en-Champagne, Troyes, Clairvaux, Villenauxe-la-Grande et Reims. Les établissements pénitentiaires de ces villes sont actuellement bloqués par les surveillants de prison, qui poursuivent leur mouvement de grève, initié la semaine dernière.
Une soixantaine de surveillants à Châlons
"Le projet d'accord proposé par le gouvernement samedi n'est pas suffisant", s'indigne Julien Sohier, représentant Force ouvrière pénitentiaire de Champagne-Ardenne. Basé à Châlons-en-Champagne, le syndicaliste l'affirme, le climat commence à être tendu pour tout le monde :
Les détenus aussi s'impatientent.
A Châlons, ils sont une soixantaine à s'être réunis ce lundi devant la maison d'arrêt.
Des gaz lacrymogènes utilisés à Villenauxe
À Villenauxe la grande les gendarmes tentent de débloquer l’entrée face à 60 gardiens JT 12H @France3CA pic.twitter.com/0ogCOSBGO8
— Tiphaine Le Roux (@TiphaineLeRoux) 22 janvier 2018
A Villenauxe-la-Grande, dans l'Aube, des gaz lacrymogènes ont été utilisés par les forces de l'ordre. Les gendarmes ont désormais repris le contrôle de l'établissement.
Pour autant, aucun surveillant ni intervenant ne souhaitent y rentrer.
A Charleville-Mézières aussi, le mouvement s'intensifie. Les surveillants de la maison d'arrêt se sont eux aussi réunis pour manifester leur solidarité au mouvement national.