Un débitant de tabac s'est fait violemment agresser jeudi 9 janvier à Issenheim, dans le Haut-Rhin. Un homme, cagoulé et armé, est entré dans le magasin, l'a frappé avec son pistolet, a volé de l'argent et des cigarettes et s'est enfui. C'est le deuxième braquage en 15 jours dans ce tabac-presse.
Le buraliste d'Issenheim, Eric Fuchs, encore sous le choc, a plaquardé sur la porte de son tabac-presse, le Royal : "Magasin fermé suite à un vol à main armé". Le jeudi 9 janvier, peu après 18 heures, alors qu'il allait finir sa journée, la porte de son magasin s'ouvre d'un coup sec. "Un mec rentre, cagoulé, armé, il pointe l’arme sur moi. Moi-même, je suis armé d'une bombe lacrymo, que j'ai dans la poche, suite à un vol à main armé 15 jours avant", se souvient Eric Fuchs.
Mais il n'a pas le temps de bomber son agresseur, celui-ci se protège avec son sac et fait alors le tour du comptoir. "Là, il me fracasse à coups de crosse de pistolet. Je tombe en perdant connaissance plus ou moins.Il me marche dessus, il me donne des coups de pied. Ça duré 2 ou 3 minutes". Avant de s'enfuir, le braqueur se sert dans la caisse, emporte un peu d'argent et quelques paquets de tabac.
Ce sont des clients qui le trouvent et qui, après lui avoir prodigué les premiers soins, préviennent les pompiers et les gendarmes. La victime souffre de multiples fractures à la tête. Quatre jours après son agression, son visage est encore tuméfié, marqué par des plaies provoquées par les coups de crosse. 45 jours d'ITT lui ont été prescrits par le médecin légiste. "Psychologiquement c’est très dur, je vois une psychologue spécialisée en attentat, comme ma vendeuse qui a été agressée il y a 15 jours, de la même manière".
Un précédent vol à main armée avait été commis dans l’établissement le 21 décembre, à 6h du matin, au moment de l'ouverture. Le braqueur, interpellé depuis, s'en était pris à la vendeuse. "Maintenant j’essaie de me reconstruire et de voir quand je pourrai rouvrir la boutique".
Tout cela rappelle de mauvais souvenirs à Eric Fuchs. Il y a deux ans, quasiment jour pour jour, il avait déjà été agressé dans sa voiture, juste après la fermeture de son magasin. "J’ai des amis qui viennent de lancer une pétition avec tous les commerçants pour demander plus de sécurité. On veut des caméras de surveillance sur le secteur d’Issenheim parce qu'on devient un vrai carrefour de délinquance", affirme le commerçant, qui dit par ailleurs l'avoir suggéré au maire d'Issenheim, Marc Jung, juste après l'agression de la vendeuse.