Dans le Bade-Wurtemberg, il faut s'organiser vite pour accueillir les migrants

Un nombre record de migrants sont encore arrivés dimanche en Allemagne sous les vivats et les chants, au terme d'un périple semé d'embûches à travers l'Europe, Berlin et Vienne prévenant cependant que la situation devait rester "temporaire" et exceptionnelle.

Quelque 20.000 migrants sont arrivés durant le week-end à Munich (sud de l'Allemagne) en provenance d'Autriche, dont une majorité de Syriens. Pour la seule journée de dimanche, "a priori quelque 13.000 personnes" sont arrivées dans la capitale de la Bavière, selon l'agence allemande DPA qui cite une porte-parole du district de Haute-Bavière, Simone Hilgers. Samedi, 6.900 personnes environ avaient déjà rejoint Munich.

Dans le Bade-Wurtemberg, on s'organise dans l'urgence tant bien que mal, tous les lieux d'accueil ne sont pas encore prêts, certains maires s'inquiètent déjà des difficultés que cela va poser.  Exemple à Sasbachwalden, dans le Bade-Wurtemberg où 500 réfugiés sont arrivés depuis ce week-end.

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L'Europe se mobilise face à l'afflux ininterrompu des migrants

L'Allemagne débloque des milliards pour faire face aux "changements"provoqués par la crise migratoire, Paris et Londres promettent d'accueillir des dizaines de milliers de réfugiés : l'Europe s'est mobilisée lundi face à un afflux de migrants qui ne tarit pas.

Après un nombre-record d'arrivées ce week-end en Allemagne, la pression de la pire crise migratoire sur le continent européen depuis des décennies ne diminue nullement. Plus de 15.000 personnes s'entassaient lundi sur l'île grecque de Lesbos, porte d'entrée vers l'Europe pour ceux fuyant la guerre qui déchire la Syrie.

Après moult tergiversations, le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé lundi que son pays était prêt à accueillir 20.000 Syriens en cinq ans, et la France  s'est engagée à accepter 24.000 réfugiés en deux ans, dans le cadre d'un plan de répartition de l'Union européenne. Sans politique d'ensemble, ce sera "la fin de (l'espace de libre-circulation) Schengen", a averti le président François Hollande qui souhaite aussi une conférence internationale sur la crise migratoire.

 "Ce que nous vivons est quelque chose qui va (...) nous changer, et nous voulons que le changement soit positif et nous pensons que nous pouvons y arriver", a souligné de son côté la chancelière Angela Merkel à Berlin, détaillant un programme fédéral de six milliards d'euros pour 2016 qui vise à améliorer la prise en charge et l'intégration des migrants. La dirigeante conservatrice a souligné que la facture pourrait atteindre un total de 10 milliards d'euros l'année prochaine. 

Encore 3.000 migrants étaient parvenus en milieu d'après-midi en Allemagne, à l'issue d'un week-end qui a vu l'arrivée dans ce pays de 20.000 personnes en provenance de Hongrie via l'Autriche. De son côté, la Commission européenne va proposer mercredi de répartir entre Etats membres de l'UE 120.000 réfugiés au cours des deux prochaines années.

Un projet qui va s'ajouter à la réinstallation de 40.000 migrants annoncée en mai. Avec ces quotas d'accueil, l'Allemagne se retrouve en première ligne (26,2%, 31.443 réfugiés), suivie de la France (20%, 24.031) et de l'Espagne (12,4%, 14.931). Signe de l'ampleur du travail encore à accomplir, l'Allemagne s'attend à recevoir 800.000 demandes d'asile cette année, quatre fois plus que l'année précédente. Et le mouvement n'a fait que croître depuis que les autorités ont décidé de ne plus renvoyer les Syriens vers leur point d'entrée en Europe.

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