Le trafic des trains est perturbé ce mardi en Champagne-Ardenne et sur tout le territoire. Les cheminots grévistes veulent peser sur les négociations liées à la future ouverture à la concurrence.
L'intersyndicale est réunie à Châlons-en-Champagne ce mardi matin. Avec ce mouvement, le troisième en huit semaines, CGT, Unsa, SUD, CFDT ainsi que FO et First (non représentatifs) entendent peser sur les négociations en cours concernant l'harmonisation des règles de travail dans le secteur ferroviaire en vue de l'ouverture à la concurrence, alors qu'une nouvelle séance de discussion devait se tenir mardi matin au niveau de la branche. Sur l'ensemble du territoire, un TGV sur deux, quatre TER sur dix et un intercité sur trois roulaient, a indiqué un porte-parole de la SNCF à l'AFP, précisant que le trafic était conforme aux prévisions. Le trafic était "quasi-normal" sur les grandes lignes internationales.
Le début d'un long mouvement?
"C'est une grève massive d'avertissement", a prévenu le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez sur RMC-BFMTV, se félicitant du "front syndical" et confirmant "d'autres journées (d'action) à la mi-mai". "Ceux qui prennent le train sont en colère tous les jours, parce qu'il y a des retards, des problèmes. Les cheminots font grève pour améliorer le service public de la SNCF", a-t-il déclaré, estimant que les cheminots "veulent une convention collective qui évite le dumping social".Les négociations, menées à l'échelle de la branche et au sein du groupe public, doivent aboutir avant mi-2016 à l'harmonisation des règles de travail dans le secteur (fret/voyageurs, SNCF/privé). Objectif: aborder dans de bonnes conditions (de sécurité et sans dumping social) l'ouverture totale à la
concurrence. Les échéances se précisent: les lignes TGV devront s'ouvrir à la concurrence à partir de 2020 et TER/Intercités à compter de 2023.