Tags anti-GCO sur la mairie de Vendenheim : le maire traité de "collabo" et menacé d'être tondu

Ce mardi matin, les employés de la mairie de Vendenheim ont constaté la présence de tags anti-GCO sur la façade de la mairie. Philippe Pfrimmer y est personnellement visé. Il vient de porter plainte.

Ce mardi matin, les fonctionnaires qui sont venus à leur travail, ainsi que les habitants de Vendenheim ont découvert des tags anti-GCO sur la façade de la mairie. Lesquels comportent des insultes et des menaces personnelles proférées contre le maire, Philippe Pfrimmer. Ces inscriptions sont en rapport avec la construction contestée du GCO et l'abattage, actuellement en cours, des arbres de la forêt du Krittwald : "un gros paquet d'arbres"  précise Cathie Gneiting,  adjointe au maire en charge de la Communication.  C'est vrai qu'à ce sujet il y a un certain émoi dans le village mais la contestation va bien au-delà de Vendenheim." 
 
Un émoi certain plutôt. Car si Vendenheim a longtemps été opposée au GCO, en décembre 2017 et les 3,5 millions d'euros versés par Vinci pour équiper la commune d'un mur antibruit, la donne a changé. Radicalement. Le proctocole a été signé en mars 2018 et ... les travaux ont commencé. Un changement de position qui, visiblement, n'est toujours pas passé et qu'il a bien fallu justifier à l'époque.
  


"Aujourd'hui, on veut me tondre"

L'émoi est grand aussi du côté de Philippe Pfrimmer personnellement visé par les tags. Joint par téléphone, le premier édile ne mâche pas ses mots. "La situation est devenue scandaleuse. Cela fait des semaines, des mois que ça dure. Nous avons pris une décision à l'époque, celle de la sagesse. La promesse de ne plus embêter judiciairement Vinci en contrepartie du fameux mur antibruit. De toute façon c'était acté. Validé par l'Etat, validé par le président de la République. Je me suis expliqué. Que vouliez-vous que je fasse, moi, maire de Vendenheim ? C'est clair que ça n'a pas donné satisfaction à tout le monde, mais vous croyez que je mérite ça? Maintenant ce sont des lettres d'insultes et de menaces régulières. Aujourd'hui on veut me tondre. Ce sera quoi la prochaine saloperie? "

Ce sera quoi la prochaine saloperie ?

"Ils sont quoi une dizaine, une quarantaine ? C'est triste à mourir. Je les invite à venir dans mon bureau pour en discuter " En attendant, de les recevoir,  Philippe Pfrimmer a porté plainte " Au nom de la commune et à titre personnel pour insulte et menace. Il faut que ça cesse."  La gendarmerie de Mundolsheim a procédé aux constatations. Une enquête est en cours.

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