Crime de Moussey : de 20 à 25 ans de prison pour les 5 accusés

Quatre homme et une femme ont été condamnés le 11 février 2015 par la Cour d’Assises des Vosges pour avoir torturé et mutilé Eddy Guérin, 39 ans, mort des suites de ses blessures en mai 2011 à Moussey dans les Vosges. Des peines allant de 20 à 25 ans de réclusion criminelle. 

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La cour d’assises de Vosges a rendu son verdict le 11 février 2015 au procès du "crime de Moussey". Les 5 accusés, 4 hommes et une femme ont été, après 10 jours d'audience à Epinal,  reconnus coupables de torture ou d’acte de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Deux des accusés ont été condamnés à 25 ans de réclusion criminelle, deux autres à 23 ans et la seule femme à 20 ans de réclusion criminelle. 

Décrits comme "cinq monstres" par l'avocat général dans son réquisitoire du 10 février, les accusés,  Arnaud Violant, Sébastien Leduc, Pierrejean Goubernator, Christophe Miclo et Sarah Spengler, âgés entre 23 et 44 ans, encouraient une peine de réclusion criminelle à perpétuité. 
 

Retour sur les faits

La victime, Eddy Guérin, 39 ans, s'était rendue le 8 mai 2011 au domicile d'Arnaud Violant, à Moussey (Vosges), où une dizaine de personnes l'attendaient. Au prétexte d'une dette futile, une partie du groupe s'en était d'abord pris à son véhicule, avant de le contraindre à regagner le domicile, où son ex-petite amie, Sarah Spengler, l'avait alors accusé de viol. Cette révélation avait entraîné un déchaînement de violence de la part de tout le groupe. Eddy Guérin a été entièrement déshabillé, puis l'un des accusés a notamment tenté d'introduire un pied de chaise dans son rectum, ainsi qu'un manche de marteau, selon l'enquête.
 

Le calvaire de la victime

Les bourreaux présumés avaient également uriné sur leur victime alors qu'elle était inconsciente, avant de la placer dans son véhicule, auquel ils avaient mis le feu. Eddy Guérin, toujours vivant, avait ensuite été traîné dans la forêt environnante. Le lendemain, l'un des accusés, Pierrejean Goubernator, avait appelé les secours de manière anonyme pour les prévenir de la présence d'un homme agonisant dans les bois. Eddy Guérin avait succombé dans l'ambulance d'une hémorragie cérébrale quelques minutes après sa découverte. L'enquête avait mis en évidence la mise en place d'un "traquenard" par Sarah Spengler, qui consistait à attirer la victime, l'accuser de viol et compter sur la jalousie de ses amis pour que la situation dégénère.
 

Le verdict

Les jurés n'ont pas totalement suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait réclamé 25 ans de réclusion pour les 5 accusés : "Je ne peux pas demander de départager dans l'horreur. Il n'y a pas de leader, pas de suiveur", avait justifié Jérôme Pauzat, son refus d'individualiser les peines de chacun des accusés lors de son réquisitoire le 10 février dernier. Les peines sont assorties d'obligation de soins pour les 5 condamnés. Selon l'avocat des parties civiles - joint après le délai des 10 jours - aucun condamné n'a fait appel.

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