Affaire Grégory: la justice annule la garde à vue de Murielle Bolle en 1984

Dans l'affaire Grégory la justice annule la garde à vue de Murielle Bolle en 1984. La décision a été rendue jeudi 15 janvier. Les conséquences de cette décision de la chambre de l'instruction, auront-elles des répercussions en cascade sur l'ensemble de l'enquête ? 

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La cour d'appel de Paris a annulé ce jeudi 16 février 2020 la garde à vue de Murielle Bolle en octobre 1984 dans l'enquête sur la mort de Grégory Villemin dans les Vosges.
"Globalement, nous sommes satisfaits de la décision qui a été rendue", a déclaré à la sortie de l'audience Jean-Paul Teissonnière, avocat de Murielle Bolle.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel n'a en revanche pas annulé les déclarations que l'adolescente, alors âgée de 15 ans, avait faites aux gendarmes avant le début officiel de cette garde à vue, ni son interrogatoire devant le juge Jean-Michel Lambert quelques jours plus tard.

"Les époux Villemin sont très satisfaits. La cour annule seulement 25 lignes du PV, c'est à dire le  strict minimum", réagit Thierry Moser, avocat de la famille Villemin, joint par téléphone par France 3 Lorraine. 
"Elle conserve les propos de Murielle Bolle du lundi 5 novembre 1984". 

Dans ces propos Muriel Bolle mettait en cause Bernard Laroche qui ensuite était incarcéré, en novembre 1984.
"Pour les époux Villemin, cela ne change rien dans leur recherche de la vérité", ajoute l'avocat.

Le fiaco continue
- Gérard Welzer, avocat de la famille Laroche

"Elle n'aurait jamais dû être mise en garde à vue en 1984 car elle n'a que 15 ans à l'époque", dit Gérard Welzer, avocat de la famille Laroche.
"On ne devait pas prêter attention à ses propos. Aujourd'hui, pour la famille Laroche, ce n'est qu'un nouvel épisode du fiasco judiciaire".
Puis Gérard Welzer, à France 3 Lorraine, exprime des regrets. "Cette affaire a été ratée dès le départ et la décision d'aujourd'hui ajoute des dégâts humains déjà considérables".

Mises en examen annulées pour raisons de procédure

A Paris, la Cour de cassation a reconnu que la garde à vue de l’adolescente avait été effectuée en application de dispositions "inconstitutionnelles", la loi ne prévoyant alors ni présence d’un avocat ni notification du droit de se taire et a renvoyé ce volet devant la cour d’appel de Paris.
 
Placée en garde à vue début novembre 1984, Murielle Bolle, âgée alors de quinze ans, avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d'avoir kidnappé en sa présence Grégory Villemin, quatre ans.
L’adolescente s’était ensuite rétractée en assurant avoir tenu ces propos sous la contrainte des gendarmes.

 
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