"Briser le silence", c'est le titre du livre que Murielle Bolle publie jeudi 8 novembre. Elle a co-écrit ce livre pour "donner sa vérité" sur la mort du petit Gregory en octobre 1984.
Trente quatre ans après avoir accusé son beau-frère Bernard Laroche d'avoir enlevé le petit Gregory Villemin, Murielle Bolle publie un livre jeudi 8 novembre 2018, "Briser le silence" (éditions Michel Lafon).
Parce que l'injustice est allée trop loin et que je n'en peux plus, j'ai décidé de raconter mon histoire, toute mon histoire.
Pour qu'on apprenne enfin la vérité.
En garde à vue, puis devant le juge d'instruction, elle avait accusé Bernard Laroche d'avoir enlevé le petit Grégory, 4 ans, retrouvé mort, pieds et mains attachés, dans la Vologne (Vosges), le 16 octobre 1984.
Non, j'étais pas dans la voiture de Bernard. Bernard, il est innocent.
Depuis, Murielle Bolle ne s'était jamais exprimée publiquement, sauf lors du procès en 1993 de Jean-Marie Villemin, père de Gregory, qui avait tué Bernard Laroche d'un coup de fusil le 29 mars 1985.
Les jours qui ont suivi sa mort sont les pires de ma vie. J'ai tué Bernard. Voilà ce que je me répète. Je ne me le pardonnerai jamais.
Dans son livre de 265 pages, éditions Michel Lafon, co-écrit avec la romancière et scénariste Pauline Guéna, Murielle Bolle raconte "cette histoire qui a eu raison de mon enfance" et surtout "une interminable tempête qui va nous emporter, nous secouer, tous nous noyer".
Au fil du livre, elle revient sur son enfance, les excès d'alcool et de violence de son père, un quotidien chiche avec néanmoins "des éclats de bonheur". " à Bruyères, près de Lépanges-sur-Vologne (Vosges).
Murielle Bolle va sortir un livre pour "donner sa vérité" sur l'affaire Grégoryhttps://t.co/71ocg2AHUA pic.twitter.com/0zc6aTi3QO
— franceinfo (@franceinfo) September 17, 2018
Trente trois ans plus tard, en juin 2017, elle est mise en examen et incarcérée pendant 38 jours. "A 48 ans. Alors que je suis grand-mère".
Murielle Bolle est aujourd'hui âgée de 49 ans. Sa mise en examen l'année dernière a été annulée pour une question de forme, par la cour d'appel de Dijon.
Le Conseil constitutionnel avait été saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité par ses avocats.