Le président du Conseil départemental des Vosges François Vannson comparaissait mercredi 14 décembre devant le tribunal correctionnel d'Epinal pour conduite en état d'ivresse et mise en danger de la vie d'autrui. Mais le procès a été reporté au 9 juin 2023.
Ce n'est pas un prévenu comme les autres qui comparaissait devant le tribunal correctionnel d'Epinal pour conduite en état d'ivresse et mise en danger de la vie d'autrui mercredi 14 décembre puisqu'il s'agissait du patron du département François Vannson.
L'homme politique avait été interpellé par les gendarmes le 22 octobre sur la RN 57 à la sortie de Saint-Nabord avec un taux d'alcoolémie de 1,7 gramme par litre de sang, soit plus de trois fois le taux maximum autorisé. Selon le procureur Frédéric Nahon, "le mis en cause avait adopté une conduite dangereuse pour les autres automobilistes en circulant à faible vitesse et en zigzagant sur la voie".
Audience reportée au 9 juin
Ayant reconnu les faits, François Vannson comparaissait devant le tribunal dans le cadre d'une procédure accélérée appelée comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, couramment appelé plaider-coupable. Mais la juge n'a pas homologué cet accord scellé entre le procureur de la République et François Vannson qui prévoyait une peine d'amende de 2.000 euros et six mois de suspension de permis.
Ce n'est pas parce qu'on est un homme politique que l'on doit être plus sévèrement sanctionné qu'un citoyen ordinaire
Stéphane Giuranna, avocat de François Vannson
La juge a considéré que la mise en danger de la vie d'autrui n'avait pas été suffisamment prise en compte dans cet accord du plaider-coupable. Une décision dénoncée par l'avocat de François Vannson, maître Stéphane Giuranna : "Je trouve ça totalement incompréhensible. Je me suis efforcé de démontrer à la juge que ce n'est pas parce qu'on est un homme politique que l'on doit être plus sévèrement sanctionné qu'un citoyen ordinaire".
A l'audience, François Vannson s'est engagé, à titre personnel, à se rendre dans les collèges avec la sécurité routière dans le cadre d'une mission d'information et de prévention des risques sur la route. Le procès a été renvoyé au 9 juin 2023. François Vannson a dix jours pour faire appel.