A l'appel des syndicats, les personnels de l'hôpital Emile Durkheim d'Epinal (Vosges) se sont mis en grève ce mercredi 23 septembre 2020. Il se sont tous réunis devant l’hôpital pour contester le futur plan de réorganisation de la direction qui prévoit des licenciements.
Le déménagement de l'hôpital d'Épinal (Vosges) est prévu à partir du mois de janvier 2021. Selon les syndicats, à ce moment là, la direction de l'établissement envisage de supprimer des postes de soignants principalement la nuit.
A l’appel de la CGT, la CFDT, Sud et la CFTC, une manifestation était organisée mercredi 23 septembre 2020 de midi à 14h devant l'Hôpital pour dénoncer ces suppressions de postes. "La décision ne passe vraiment pas, alors que nous sommes en pleine reprise de crise Covid-19", explique Patrick Genay, du syndicat CFDT . "Il faut soutenir le personnel soignant qui ne s'est toujours pas remis de la situation sanitaire du début de l'année".
Rencontre entre syndicats et direction
Midi, la direction et les syndicats ont organisé une réunion de dernière minute. Mais depuis plusieurs mois, en France, la marmite hospitalière est toujours sur le point d'exploser. Ainsi, dans l'hôpital d'Epinal, la colère continue de monter."Le personnel est inquiet et je peux le comprendre", explique le directeur de l'hôpital d'Epinal. "On ne supprime pas des postes et on va même en créer une quarantaine, notamment 18 ou 19 postes d’infirmiers", ajoute Dominique Cheveau. "En fait, on répartit les effectifs de façon différente mais j’entends leurs inquiétudes et je comprends leurs revendications et donc on va encore travailler avec les organisations syndicales".Le personnel est inquiet et je peux le comprendre
- Dominique Cheveau, directeur de l'hôpital d'Epinal
Une annonce qui a provoqué la colère des syndicats alors que la seconde vague du Covid-19 se rapproche. "C’est comme une douche froide et aujourd’hui, avec la perspective du déménagement de l’hôpital, on nous annonce des suppressions d’emplois. Car même s'il y a des embauches, il n’est pas question d’accepter des licenciements de l’autre côté", dit Patrick Genay, délégué CFDT. "On ne comprend pas la volonté de la direction de supprimer les aides-soignantes."Il n’est pas question d’accepter des licenciements
- Patrick Genay, délégué CFDT de l'hôpital
"Je suis très énervé car cela fait des mois qu’on prépare tout ça et ils prennent des décisions dans notre dos. Quoiqu'il en soit, on ne sait pas ce qui va se passer dans le nouvel hôpital mais c’est une question d'argent", dit Élisabeth Da Silva, représentante CGT des salariés du centre hospitalier d’Épinal.Je suis très énervé car ils prennent des décisions dans notre dos
- Élisabeth Da Silva, représentante CGT
Aujourd’hui, une chose est sûre la majeure partie des activités de hôpital sera transférée dans le nouvel établissement au début de l'année. Et l'annonce des licenciements a provoqué la colère du personnel alors que la seconde vague du Covid-19 se rapproche.