Imagerie d'Épinal : des peines d'interdiction de gestion et des amendes requises contre les prévenus

Après deux renvois, le procès pour abus de biens sociaux des ex-associés de l’Imagerie d’Épinal a eu lieu ce mardi 3 septembre 2024. Le parquet a requis une interdiction de gérer des sociétés à l'encontre des deux anciens associés ainsi que des amendes. Le jugement a été mis en délibéré au 1ᵉʳ octobre.

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Le procès pour abus de biens sociaux des deux anciens associés de l’Imagerie d’Épinal a eu lieu ce mardi 3 septembre 2024. Après deux renvois, Christine Lorimy et Pacôme Vexlard ont dû s'expliquer devant le tribunal correctionnel d’Épinal au sujet de la gestion de l'Imagerie dont ils avaient fait l'acquisition en 2014.

Si procès il y a, c'est en raison d'une plainte déposée en 2019 par Hervé De Buyer. Inquiet de ne pas avoir accès aux comptes, ce nouvel actionnaire vient pourtant d'investir plus de 900.000 euros dans l'Imagerie. L'ancien homme d'affaires vosgien, aujourd'hui décédé, suspecte des transferts d’argent illégaux entre les différentes sociétés du groupe de ses associés.

L'abus de bien social est caractérisé

Me Gérard Welzer, avocat de la partie civile

"Monsieur De Buyer avait raison" affirme Me Gérard Welzer, avocat de la partie civile, au micro de France 3 Lorraine, "les 900.000 euros qu'il a investi dans l'intérêt de l'imagerie ont disparu. Cet argent est passé dans les sociétés des deux prévenus qui ont pillé l'Imagerie. Leur ligne de défense ? C'est de répéter : c'est pas nous, c'est l'expert-comptable, c'est le conseil... L'abus de bien social est caractérisé."

Deux visions s'opposent

Des dépenses personnelles injustifiées supportées par l'entreprise comme des retraits d’argent, des frais de restaurant et de location de voiture..., voilà par exemple ce qui est reproché à Pacôme Vexlard. "Il ressort de ses dépositions mais aussi de l'enquête préalable qu'il n'y a eu aucun enrichissement sur les mouvements financiers qui lui sont reprochés, à lui comme à sa co-prévenue" rétorque Me Jean-Marc Mojica, avocat de l'intéressé, "la relaxe s'impose".

La relaxe s'impose

Me Jean-Marc Mojica, avocat de Pacôme Vexlard

"Aujourd'hui, le ministère public croit voir des infractions pénales là où il n'y a strictement rien" ajoute Me Alexis Gublin, avocat de Christine Lorimy, "il y a simplement des mouvements de fonds au sein de groupes de sociétés, ce qui est tout à fait normal et tout à fait régulier. Ma cliente a fait appel à un avocat spécialisé dans les montages de société. Elle a scrupuleusement suivi le montage proposé. Elle a fait appel à un expert-comptable et suivi également ses recommandations. Elle avait également trois commissaires aux comptes sur les sociétés du groupe et aucun n'a trouvé à redire sur ce qui a été fait. Ma cliente n'a rien à se reprocher."

Le parquet a requis une interdiction de gérer des sociétés à l'encontre des deux anciens associés ainsi que des amendes : 10.000 euros dont 5.000 avec sursis pour Christine Lorimy et 15.000 euros pour Pacôme Vexlard, qui a quitté l’entreprise en 2019, dont 8.000 en sursis. Le jugement a été mis en délibéré au 1ᵉʳ octobre 2024.

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