Le tribunal de commerce d'Epinal est dessaisi, mardi 7 juillet 2020, du dossier concernant l'avenir de l'Imagerie d'Epinal. Nouveau rebondissement, la cour d'Appel de Nancy prend la main.
Le feuilleton se poursuit concernant l'avenir de l'Imagerie d'Epinal. Le procureur de la République d'Epinal s'est désisté, mardi 7 juillet 2020, dans la procédure introduite devant le tribunal de commerce, qui est ainsi dessaisi de l'affaire. Les magistrats de la cour d'Appel de Nancy vont reprendre le dossier en main, à une date encore inconnue. La procédure est suspendue. L'Imagerie peut poursuivre son activité.
Alors qu'une liquidation judiciaire, ouvrant la voie à un repreneur, ou qu'un redressement judiciaire étaient envisageables, le procureur ne demande rien à l'Imagerie d'Epinal. C'est donc le statu quo.
"Je n'ai aucune motivation, ni aucun élément factuel ou juridique qui justifie cette mesure de désistement, précise Sylvie Leuvrey, l'avocate d'Hervé de Buyer, actionnaire aujourd'hui décédé. La cour d'Appel de Nancy va rejuger et peut avoir une autre approche du dossier."
La Ville d'Epinal était prête à faire une proposition dans le cas d'un redressement ou d'une liquidation judiciaire. Le maire (LR) Patrick Nardin tend aujourd'hui la main à la PDG de l'Imagerie, Christine Lorimy. "On espère que l'on pourra discuter autour d'une table pour évoquer l'avenir de l'Imagerie d'Epinal", assure Patrick Nardin.
Depuis plusieurs années, l'entreprise locale suscite l'inquiétude, au vu des difficultés financières des différentes sociétés du groupe. La dirigeante de l’Imagerie d’Epinal, Christine Lorimy, qui n’a pas souhaité s’exprimer à l’issue de l’audience, nous fait savoir, jeudi 16 juillet 2020, que "le procureur s’est désisté de sa demande après avoir constaté qu’aucune des sociétés du groupe n’est en cessation de paiement."
La directrice rappelle qu’une affaire est en cours d’instruction, également devant la cour d’appel de Nancy, et qu’elle a gagné en première instance. "Une ordonnance du 24 octobre 2019 a rejeté la demande très agressive de désignation d’un administrateur provisoire pour gérer les sociétés pendant six mois," précise-t-elle.