C'est l'histoire d'une découverte archéologique insolite qui vient d'avoir lieu dans les Vosges. En faisant des travaux dans sa résidence secondaire, un couple franco-allemand a trouvé par hasard un dessin réalisé il y a plus de cent ans.
Propriétaires d'une résidence secondaire dans les Vosges, un couple franco-allemand découvre tout à fait par hasard un portrait dessiné.
C’était incroyable.
Il s'agit d'un visage de soldat, sous un morceau de tapisserie décollé par l'humidité. "Malheureusement mais c’est déjà quand même très bien, on n’a pas à priori de signature ou de date. Moi j’ai quand même eu du mal à y croire en me disant "mais comment ça se fait que par hasard la tapisserie s’enlève à cet endroit-là et qu'est ce qu'il y a en dessous ?"", raconte Hartmut Meichsner, propriétaire de la maison.
Une fois la surprise passée, ils font appel à des historiens pour essayer d'en savoir plus sur ce graffiti. Hartmut Meichsner et Valérie Girny sont les propriétaires de la maison. "Comme j’ai un mari allemand, j’ai une maman allemande, l’histoire franco-allemande pour moi, pour nous, c’est important", dit Valérie Girny. "C’était incroyable".
Qui était l'homme du dessin ?
Il s'agit maintenant de découvrir qui se cache derrière ce dessin. Entre 1914 et 1918, pendant la première guerre mondiale, des troupes étaient cantonnées à Châtas. Ainsi, des détails vestimentaires permettent de dater le graffiti de 1916 et de dire que ce soldat était vraisemblablement Bavarois. Peut-être même un artilleur car une batterie était installée à proximité de la maison.
Retrouver le visage de quelqu’un, même si on ignore son identité, plus de cent ans après c’est quand même assez impressionnant.
Jean-Claude Fombaron est historien, spécialiste de la Grande Guerre. Samedi 18 septembre 2021, dans la maison, devant le dessin, il reste toujours aussi ému. "Ça représente son importance avec tous les côtés non seulement historiques mais aussi émotionnels, car retrouver le visage de quelqu’un, même si on ignore son identité, plus de cent ans après c’est quand même assez impressionnant".
A ses côtés, Yann Prouillet, historien et spécialiste de la Grande Guerre raconte : "Les propriétaires qu’ils font la découverte eux-mêmes et ils ont le réflexe de la faire expertiser. Et de faire venir des gens qui connaissent la contextualisions de cela, on est vraiment dans l’ordre des petits miracles qui se succèdent...".
Maintenant, Hartmut et Valérie attendent désormais de savoir si d'autres dessins pourraient être cachés sous les tapisseries de leur maison.