L’Association pour la Défense, le Maintien, l’Amélioration de la Maternité et de l’Hôpital (ADEMAT-H) appelle à manifester vendredi 22 décembre pour dénoncer la fermeture du service d’urgence la nuit à partir du 1er janvier 2024. L’hôpital de Remiremont, déjà mis en cause pour une série de décès inexpliqués, avait pourtant reçu la visite du ministre de la Santé Aurélien Rousseau le 4 décembre 2023 qui avait assuré que l’établissement ne fermerait pas.
Selon le communiqué de l’ADEMAT-H, l’hôpital vosgien n’assurera plus les urgences la nuit à partir du 1er janvier 2024 et "peut-être bientôt aussi le week-end, parce qu’il n’y a plus assez de médecins sur tout le département pour assurer les gardes". L’association se demande si "les habitants des vallées sont-ils condamnés à renoncer aux soins ou à être exposés à des pertes de chances ? Il y a un vrai risque de mise en danger de la vie d’autrui".
Elle appelle la population "la population, les élus, les professionnels de santé à se rassembler le vendredi 22 décembre à 17 h 30 devant l’hôpital de Remiremont, pour manifester un soutien massif à l’hôpital public, à tous ses services et à ses personnels malmenés et exiger des actes de la part de la puissance publique".
Visé par une douzaine de plaintes pour des décès inexpliqués, l’hôpital de Remiremont avait dû suspendre la totalité de l’activité programmée chirurgicale pendant plusieurs semaines à l’automne. Les urgences de l’établissement avaient déjà été fermées à plusieurs reprises également, faute de personnel.