Souvent dans les petites communes des Vosges, le bar est le "cœur battant" du village. La Vacherie, le bar de Séverine à Saint-Michel-sur-Meurthe est aujourd'hui un lieu de rendez-vous incontournable.
Chez Séverine, Bar de la Vacherie à Saint-Michel-sur-Meurthe (Vosges), dans la banlieue de Saint-Dié, ce samedi 16 mars 2024, on retrouve tous les clients. C'est "jour de grande affluence". Devant une petite bière, à l'heure de l'apéro, Michel raconte. "C’est important pour retrouver les gens qu’on apprécie, pour parler du village, pour retrouver tout le monde. C’est un lieu incontournable". Il faut être là ? "Ah oui ! Il faut que le village vive avec des commerces.
Le secret c’est bien sûr de rester conviviale. Souriante, accueillante. J’écoute les gens, tout le monde.
Séverine Suck, gérante
Séverine Suck a repris la location-gérance de La Vacherie, "pour situer ce quartier situé au centre-ville de Saint-Michel-sur-Meurthe", au début de l'automne dernier. "C’est convivial. Moi j’adore. J’adore me mettre au comptoir discuter. On trouve toujours quelqu’un avec qui parler c’est super sympathique", partage une cliente.
Il y a encore quelques mois tout était fermé. Nicolas et Laura étaient les deux ex-gérants du bar. À ce moment-là, il faut dire que le maire revient de loin. "C’était un jeune couple qui n’avait pas du tout mesuré ce qu’était le travail d’un café en milieu rural. Du coup, ils étaient très aléatoires dans l’ouverture. En fait c’était une vraie déconvenue. Nous nous sommes séparés d’eux."
Désertification
Le constat n’est pas nouveau. Depuis vingt ans, au début des années 2000, les commerces souffrent et même disparaissent des zones rurales. William Mathis, le maire de Saint-Michel-sur-Meurthe raconte : "Une soirée par mois est consacrée à un moment de partage et de convivialité". Car désormais il faut redynamiser toute la commune. "C’est un lieu de vie, c’est le cœur battant du village, tout près de la mairie. C'est un petit village de 2.000 habitants. Le projet a été partagé par la population et on a eu les moyens de faire venir Séverine".
Dans une autre vie, Séverine était assistante commerciale. Ici, selon elle, "le secret c’est bien sûr de rester conviviale. Souriante, accueillante. J’écoute les gens, tout le monde. C’est familial".
Afin de pallier la désertification des communes, le gouvernement veut ouvrir au moins mille commerces en zone rurale d'ici deux ans.