120 salariés de Nestlé Waters Vosges ont participé à une réunion avec la direction nationale, ce lundi 2 octobre, à Issy-les-Moulineaux. Aucun compromis n'a été trouvé. L'entrevue avec la directrice du groupe a permis de faire le point sur les revendications de l'intersyndicale, face au plan social qui supprimerait un quart des emplois.
Nouvelle journée de mobilisation chez Nestlé Waters, lundi 2 octobre. Une centaine de salariés se sont donné rendez-vous au siège d’Issy-les-Moulineaux (Ile-de-France). Tous viennent dénoncer le plan social qui menace de supprimer 171 emplois sur les 721 du site. Une entrevue d’une heure était organisée, dès 11 h 30, avec Muriel Lienau, présidente du groupe.
"Ce n'était pas une réunion de négociations", explique Stéphane Cachet, secrétaire CGT de Nestlé Waters Vosges, présent sur place. "Le but était avant tout de faire passer notre message, de faire connaître nos revendications".
L’objectif est clair pour les syndicats. "Zéro licenciement, ni plus, ni moins". Il précise que "pour le même budget proposé par Nestlé Waters, nous arrivons nous de notre côté à aucune suppression d’emplois. C'est ce que nous avons rappelé".
Juste avant la réunion, les salariés ont manifesté devant le siège :
Tôt ce matin, dès six heures, les salariés de Nestlé Waters sont partis ensemble à Paris. Deux cars ont été loués pour l’occasion. "Le personnel est très motivé", explique Stéphane Cachet. "Les salariés sont en colère, frustrés de ne pas être entendus". Depuis plusieurs mois et une manifestation le 5 septembre dernier, ils restent vent debout derrière les syndicats.
Stéphane Cachet fustige notamment la direction vitteloise de Nestlé Waters. Il y a une semaine, elle a refusé les propositions de l’intersyndicale. "Ça n’a rien donné". Hormis une mesure annoncée : le recul d’un an de la demande de préretraite. "Un salarié avait jusqu’au 31 décembre 2023 pour faire la démarche, maintenant, c'est reporté au 31 décembre 2024".
Cette journée est symbolique, il n'y aura pas d'avancées majeures.
Stéphane Cachet, secrétaire de la CGT chez Nestlé Waters Vosges
La direction a déjà précisé que la suppression d’emplois était "essentiellement motivée par les conséquences de l’arrêt de la commercialisation de la marque Vittel en Allemagne", avec "une baisse significative des volumes de production".
Pour la direction et les salariés, le temps est compté. Un accord doit être trouvé d’ici le 13 octobre, mais "il sera reculé, nous n’y arriverons jamais", précise Stéphane Cachet. Les prochaines réunions se tiendront les 10 et 11 octobre. Le siège doit notamment donner des réponses, à ces occasions ; sur la rencontre de ce mardi. Mais Stéphane Cachet rappelle que "cette journée est symbolique, il n'y aura pas d'avancées majeures".