Cinq ans après l'incendie dévastateur qui a détruit la toiture de Notre-Dame de Paris, la cathédrale rouvre en grandes pompes samedi 7 décembre. Parmi les 250 entreprises qui ont contribué à cette réussite, Coanus dans les Vosges, spécialisée dans la couverture en rénovation du patrimoine.
C'est un privilège qui n'a pas laissé les ouvriers de l'entreprise Coanus indifférents. Deux ans durant, ils ont œuvré à rendre étanche la toiture de Notre-Dame de Paris. Certes, l'entreprise spécialisée dans la rénovation de patrimoine à l'habitude des ouvrages d'art monumentaux : la cathédrale de Reims, de Soissons, l'Élysée, les Invalides, etc. mais Notre-Dame, c'est encore une autre dimension.
"Travailler sur le chantier du siècle, c'est la possibilité de montrer nos compétences bien sûr mais aussi tout le potentiel du métier de couvreur dans un ouvrage d'art, une dimension que le grand public connaît peu", s'enthousiasme Josselin Viard, le directeur de Coanus dont une partie des ateliers est basée dans les Vosges à Igney.
L'entreprise a fabriqué et posé des feuilles de plomb qu'on appelle des tables sur la toiture de la cathédrale. 400 tonnes de plomb ont ainsi été posées en moins d'une année.
Un défi technique
La chance de l'entreprise vosgienne, choisie parmi un groupement de cinq autres sociétés, c'est d'avoir bénéficié de suffisamment d'ouvriers qualifiés pour réaliser les travaux mais le défi restait tout de même immense.
C'était effrayant au début car il faut énormément de connaissance pour être chef de chantier sur un projet de cette ampleur
Allan Laforge, reponsable d'atelier chez Coanus
"Le plus compliqué c'était les délais entre la phase de conception et la réalisation, ça a pris deux ans. Il fallait sourcer le plomb qu'on allait poser, réaliser les plans de détails, comprendre ce qu'avaient fait les anciens bâtisseurs, car il fallait refaire à l'identique" nous explique Josselin Viard.
Allan Laforge, chef d'atelier, a eu l'honneur d'être chef de chantier pour Coanus : "c'était effrayant au début, car il faut énormément de connaissance pour être chef de chantier sur un projet de cette ampleur. C'était aussi une fierté, juste avant, j'étais au château de Versailles où j'ai acquis assez de connaissances, je me sentais donc prêt en tant que chef de chantier".
Un souvenir unique pour tous ceux qui ont œuvré sur ce chantier titanesque et qui ont été invités avant les officiels à découvrir la cathédrale entièrement rénovée.