Hammer, Slasher, Giallo... vous y comprenez quelque chose ? Voici un petit lexique du cinéma d’horreur, pour vous éviter de passer pour un inculte lors du Festival international du film fantastique de Gérardmer, qui se tient jusqu’au 28 janvier 2024 dans les Vosges.
Les fans du cinéma de genre se bousculent dans les Vosges. La 31ᵉ édition du Festival international du film fantastique de Gérardmer se tient du 24 au 28 janvier 2024. Alors pour vous épargner de longs moments de solitude, ou tout simplement pour vous permettre de briller en société, voici une liste non exhaustive de mots barbares décryptée par un expert du cinéma d’épouvante.
Giallo
C’est un genre peu connu du grand public. Le mot “giallo” signifie tout simplement la couleur jaune en italien. Avant de faire son entrée dans le vocabulaire cinématographique, le giallo était le nom d’une collection de polars très populaires avec une couverture jaune. Depuis les années 1960, ce genre à l’origine du thriller horrifique esthétique fait frétiller les cinéphiles. “En gros, ce sont des films avec des tueurs en série. Dario Argento est le précurseur du genre, il a réalisé des films extraordinaires comme Ténèbres”, explique Éric Barraud, un fou de cinéma fantastique venu de Guebwiller, dans le Haut-Rhin. Depuis plusieurs années, pendant le festival, il installe son stand à l’Espace Tilleul de Gérardmer et propose à la vente une profusion de DVD de films d’horreur, des figurines et autres goodies terrifiants.
Slasher
Le terme est formé à partir du verbe “to slash” en Anglais, autrement dit couper, taillader, sabrer. “Ce sont des personnages comme Freddy (Les Griffes de la nuit), Jason (Vendredi 13), Michael Myers (Halloween) qui assassinent des gens. C’est simple, c’est un psychopathe très vilain, armé d’une machette, d’une tronçonneuse ou n’importe quel autre instrument de torture, qui poursuit des adolescentes décérébrées qu'on a très envie de voir mourir le plus vite possible”, s’amuse Éric Barraud, qui a commencé sa carrière en ouvrant le premier ciné-club fantastique de France, à La Rochelle (Charente-Maritime), avec plus de 2400 cassettes VHS.
Rape and revenge
Comprenez “viol et vengeance”, en français. C’est certainement l’un des genres les plus controversés du cinéma, souvent accusé de voyeurisme et de complaisance par ses détracteurs. Dans ces films, les agressés ou leurs proches se retournent contre les agresseurs, comme dans La Maison au fond du parc, réalisé en 1980 par Ruggero Deodato (Cannibal Holocaust). “En général c’est une jolie fille qui se fait agresser de toutes les manières possibles mais qui s’en sort et décide de se venger de ses tortionnaires”, résume notre spécialiste du cinéma d’horreur.
Hammer
Hammer Film Productions est une société de production britannique, fondée en 1934. Certains de ses films produits dans les années 1950 à 1970, comme la saga Dracula, ont rencontré un très grand succès. “Hammer a produit de vrais chefs-d’œuvre, avec une photographie incroyable à l’influence très gothique. Ces films sont devenus de grands classiques du film fantastique, comme Les cicatrices de Dracula ou Les Maléfices de la momie, par exemple. On peut citer aussi le réalisateur Terence Fisher, avec la géniale saga Dracula et le duo d’acteurs Christopher Lee et Peter Cushing”, énumère, un brin ému, Éric Barraud.
Gore
C’est certainement le plus connu des termes de notre petit lexique de l’horreur. Qu’il inspire le dégoût, la peur ou le rire, le gore ne laisse pas insensible. Le cinéma mondial a produit une multitude de ces films à la violence brute, particulièrement explicite. A Serbian Film, Cannibal Holocaust, La Maison de Cire, la liste est interminable… Exit la subtilité, ici on montre absolument tout et on fait la part belle aux membres arrachés et autres corps éviscérés. “Les films gores sont des films sanglants, avec une profusion de tripes et boyaux. Ce sous-genre du cinéma d’horreur n’est pas toujours d’une qualité extraordinaire, ni très agréable à regarder, même s’il y a quand même quelques pépites”, sourit notre spécialiste.