Quels sont les films les plus effrayants du cinéma ? On a posé la question aux fous de cinéma d’horreur et aux membres du jury du 31ᵉ Festival international du film fantastique de Gérardmer, qui s’est achevé le 28 janvier. Ils nous ont confié leur avis sur la question.

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Après cinq jours de peur et d’angoisse et pas moins de quarante films projetés, c’est déjà la fin du 31ᵉ Festival international du film fantastique de Gérardmer (Vosges). Du 24 au 28 janvier 2024, des dizaines de personnalités et des milliers de fans de l’horreur ont bravé tous les éléments pour venir se faire peur. Nous leur avons demandé quel est le film le plus flippant de tous les temps.

Bernard Minier :

Du bon temps entre amis dans un village suédois reculé, pendant le festival Midsommar qui célèbre l'été et la lumière. Mais les vacances insouciantes prennent progressivement une tournure effroyable. “C’est un film d’une grande intelligence, très personnel, avec de grandes qualités visuelles, un genre que l’on appelle “Elevated horror” chez les cinéphiles. Tout se passe en plein soleil, pendant le solstice d’été en Suède. L’actrice Florence Pugh est lumineuse et le rythme est très réussi. Tout est suggéré et l’horreur vient quand on s’y attend le moins”, sourit l’auteur de polars Bernard Minier (Glacé, Le Cercle, La Vallée), président du jury des courts métrages.

Monsieur Poulpe :

Dans une immense demeure victorienne isolée, une jeune femme pieuse élève seule ses deux enfants, selon des principes stricts. Atteints d'un mal curieux, ces derniers ne peuvent pas être exposés à la lumière du jour. Peu à peu, des phénomènes étranges se produisent. “Il y a une scène dans laquelle Nicole Kidman court dans sa maison, les meubles sont recouverts de draps, mais on ne sait pas vraiment si en dessous se cache vraiment du mobilier ou un fantôme. Depuis, quand je me trouve dans une maison où un tissu recouvre quelque chose, je ne fais pas le malin”, ironise l'animateur et humoriste Monsieur Poulpe, membre du jury des courts métrages.

Bernard Werber :

Deux étudiants américains décident de découvrir et de vivre un maximum d'aventures et de sensations fortes. Avec un Islandais qu'ils rencontrent en chemin, ils se retrouvent à Prague, dans ce qu'on leur a décrit comme le nirvana de la débauche. “J’ai trouvé Hostel malsain, voire malveillant. J’ai l’impression d’avoir visionné dix minutes de présentation suivies de plus d’une heure de torture. Dans ce genre de films, on flatte les plus bas instincts. Je pense que les réalisateurs de ce type de films ont des esprits névrosés ou sont des psychopathes réels”, lâche l’auteur Bernard Werber (Les Fourmis, Les Thanatonautes), président du jury des longs métrages.

Sébastien Vaniček :

  • Alien, Ridley Scott (1979)

C’est sûrement le plus flippant des thrillers futuristes. L'intrigue oppose l'équipage d'un vaisseau spatial à une créature extraterrestre, agressive et meurtrière. Si vous aimez la science-fiction et l’horreur, Alien, le huitième passager est fait pour vous. “J’ai été terrifié par Alien, c'est là que j’ai compris ce qu’était l’horreur au cinéma. Ce film est une masterclass de mise en scène, on ne voit pas la bête et pourtant on est terrifié. La peur des personnages est contagieuse”, explique le réalisateur Sébastien Vaniček (Vermines), membre du jury des longs métrages.

Caroline Anglade :

Les films aux créatures hybrides fascinent et effraient. Requins géants, araignées, monstres et autres mutants… Plus c’est étrange, laid et gros, plus ça fait peur. Énorme succès au box-office, le premier opus de la saga Les Dents de la Mer raconte l'histoire d'un grand requin blanc mangeur d'hommes qui s’attaque aux vacanciers dans une station balnéaire. “J’avais sept ou huit ans quand j’ai vu ce film. J’ai flippé, hurlé, bref j’étais terrorisée. Aujourd’hui, ça va mieux, c’est plutôt les films psychologiques et réalistes qui me terrifient”, tente de se rassurer l’actrice Caroline Anglade (Tout Simplement Noir, Divorce Club).

Clovis Cornillac :

C’est un chef-d’œuvre du cinéma coréen, porté par des acteurs géniaux. Mais aussi un film extrêmement angoissant et dérangeant avec une terrible histoire de vengeance, celle d’un agent secret à la recherche du serial killer qui a tué sa fiancée. “J’aime énormément le cinéma coréen et asiatique en général et ce film m’a mis une énorme claque. Tout est réussi, la narration est d’une originalité folle, la psychologie est complètement dingue et juste, les acteurs et la photographie sont d’une beauté à se damner, le rythme est parfait. La vengeance poussée à son paroxysme, ça n’est pas sain mais c’est exutoire”, jubile l’acteur et réalisateur Clovis Cornillac (Brice de Nice, Astérix aux Jeux Olympiques), membre du jury des longs métrages.

Jean-Paul Salomé :

Une atmosphère oppressante et une peur progressive, insidieuse, psychologique. Adapté du roman de Stephen King, le Shining de Stanley Kubrick est considéré comme l’un des plus grands succès du cinéma de genre. Dans ce film d’horreur, Jack Nicholson défonce une porte de salle de bains à la hache, entre autres scènes cultes. “L’auteur s’est plaint car l’adaptation est très éloignée du bouquin mais c’est un très grand film. On se souvient de toutes les scènes, du petit Danny sur son tricycle, des portes sanguinolentes qui s’ouvrent, des terrifiantes sœurs jumelles. Les acteurs sont brillants, Jack Nicholson est ahurissant et Shelley Duvall est excellente”, insiste le réalisateur Jean-Paul Salomé (La Daronne, La Syndicaliste), membre du jury des longs métrages.

Mélanie Bernier :

Âmes sensibles, s’abstenir. Lors de son voyage de noces à Paris avec son épouse, un chercheur américain essaie de retrouver son ami Léo, un médecin français susceptible de le soulager d'un mal étrange. Et puisque les ennuis n’arrivent jamais seuls, la femme du fameux Léo souffre d'une pulsion obsessionnelle de relations sexuelles pathologiques violentes, allant jusqu'à l'anthropophagie. “Je devais avoir 14 ans quand j’ai vu ce film. C’est un film de genre français sur le cannibalisme, extrêmement flippant”, confie l’actrice et membre du jury des longs métrages Mélanie Bernier (La Délicatesse, Love Addict).

Pour ce fan de ciné d’horreur :

Une famille est victime d’une série d'événements tragiques. L’origine de ce destin maudit semble remonter à quelques siècles en arrière, quand un ancêtre de la famille s’est ligué contre une secte diabolique… “J’ai vu La pluie du diable lorsque j’étais gamin. C’est l’histoire d’une secte satanique avec l’acteur Ernest Borgnine qui se transforme en diable. Ce film m’a complètement traumatisé à l’époque, je l’ai revu depuis et heureusement ça va mieux”, tempère Éric Barraud, un disquaire fou de cinéma fantastique venu de Guebwiller, dans le Haut-Rhin.

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