#MeToo Cinéma : Bruno Barde, accusé de violences sexuelles, remplacé à la tête du Festival du film fantastique de Gérardmer

Aude Hesbert est officiellement nommée à la direction de l'agence Le Public Système Cinéma et, par conséquent, du Festival du film fantastique de Gérardmer. Elle succède à Bruno Barde, mis en retrait après des accusations d'agressions sexuelles révélées en juin par Mediapart.

Écarté de la direction de l'agence Le Public Système Cinéma, propriété du groupe Hopscotch, après des révélations publiées dans Mediapart début juin 2024, Bruno Barde est accusé de violences sexuelles par sept anciennes collaboratrices. Directeur de trois festivals de cinéma organisés par son agence (Festival du cinéma américain de Deauville, Reims Polar et le Festival international du film fantastique de Gérardmer), il est désormais officiellement remplacé par Aude Hesbert, ancienne directrice générale adjointe du Public Système Cinéma de 2018 à 2023.

Directrice des festivals de Gérardmer, Deauville et Reims

Aujourd’hui directrice de la Villa Albertine à Los Angeles, Aude Hesbert reprend les rênes du Public Système Cinéma et des différents festivals que l’agence organise. Dans un communiqué de presse du groupe Hopscotch, qui annonce sa nomination à la tête de l’agence de communication et d’organisation d'événements autour du cinéma, Aude Hesbert est dépeinte comme une personnalité "active depuis 20 ans dans le circuit des festivals internationaux, passée notamment par la Quinzaine des cinéastes à Cannes, le Festival Paris Cinéma ou encore Unifrance".

Accusé d'agressions et de harcèlement sexuel

Pour rappel, Mediapart avait obtenu sept témoignages d'ex-collaboratrices de Bruno Barde, pour des faits qui se seraient produits entre 2014 et 2023. Les témoignages anonymes vont de remarques sexistes à "une main passée sous un tee-shirt", en passant par une proposition de bain et de massage, entre autres actes déplacés et messages insistants. La plupart des accusations sont contestées par Bruno Barde. "Si jamais certaines ont pu se sentir offensées, je les prie de m’en excuser sincèrement", déclarait-il début juin à Mediapart, évoquant un comportement "latin et malencontreux".

Cette nouvelle affaire est survenue alors que le cinéma français traverse une vague #MeToo depuis que l'actrice Judith Godrèche a porté plainte pour violences sexuelles et physiques, lorsqu'elle était mineure, contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon.