Assurément, la psychiatrie est mal en point comme jamais en Lorraine. Jeudi 23 mai, des délégations syndicales du Grand-Est se sont rassemblées pour dénoncer les difficultés du personnel soignant au quotidien. Ils souhaitent l’arrêt de la suppression des lits pour les patients. 
 

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C'est la crise dans les hôpitaux psychiatriques de Lorraine.
Depuis des mois les médecins, les infirmiers, les aides-soignants dénoncent de mauvaises conditions de travail et d'accueil de leurs patients. 

Ce jeudi 23 mai 2019, à l'hôpital psychiatrique Ravenel dans les Vosges, des délégations syndicales de sept établissements du Grand-Est se sont rassemblées pour dénoncer ce malaise. Autour de la table: les représentants des hôpitaux de Ravenel à Mirecourt (Vosges), de Jury-les-Metz (Moselle), de Roufac (Haut Rhin), de Lorquin (Moselle), l'établissement public de santé mentale de Châlons-en-Champagne et de Erstrein (Bas-Rhin).

Car aujourd’hui, la situation de la psychiatrie publique dans la région reste problématique.

"Pas assez de lits"

Eric Dos Santos, infirmier et secrétaire général CGT de l'hôpital de Ravenel à Mirecourt dresse un tableau très noir de l'état de la psychiatrie dans le Grand-Est 
"Nous avons perdu une cinquantaine d'emplois dont quarante infirmiers depuis mars 2017 et les patients restent de plus en plus en souffrance. Pour le personnel soignant ce n’est pas acceptable car avant tout, on a besoin de relations humaines, et c'est devenu difficile." 

Ainsi, à Ravenel, les postes qui ont été supprimés en deux ans, impliquent moins de lits et moins d'hospitalisation en ambulatoire. 
Les infirmiers montrent du doigt des conditions d'accueil parfois inhumaines. Ils dénoncent également un retour en arrière dans la prise en charge des patients: "souvent ils viennent juste pour libérer leur anxiété ou leurs angoisses, mais comme il n'y a plus assez de lit,s ils vont aux urgences avec des heures d’attente, dit Eric Dos Santos. Fin décembre, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé qu’elle débloquait une enveloppe de 50 millions d’euros pour la psychiatrie, pour répondre selon elle "aux difficultés du secteur et engager les transformations nécessaires, en cohérence avec les attentes légitimes des patients et des familles".
 
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