Témoignages, images étonnantes, émouvantes d'une journée hors du commun. Quand des milliers d'hommes quittent le plus grande bidonville de France.
Created with flickr embed.Idriss, heureux de partir
Un Soudanais dit son soulagement de pouvoir en fin quitter la "Jungle" de Calais. "C’est mieux pour moi [de partir], explique-t-il. La jungle, ce n’est pas bien. Quand j’ai entendu la proposition d’aller en CAO, j’étais très heureux. Parce que c’est propre et que ça me donne une chance d'étudier en France et de rencontrer des Français."Idriss le Soudanais est prêt à partir en bus, heureux de quitter la jungle, ac ses papiers, des vêtements, un duvet pic.twitter.com/LEXicWuimy
— Gaele Joly (@joelgaly) 24 octobre 2016
Un caddie pour transporter les bagages
Les migrants ont peu d'effets personnels. Mais les associations leur ont prêté des valises.
Une solution dégotée par un groupe d'hommes soudanais pour parcourir les quelques centaines de mètres qui séparent la jungle des bus #calais pic.twitter.com/I1CRZJAdWd
— Marc Bettinelli (@MarcBettinelli) 24 octobre 2016
Dans le bus
Peu de journalistes ont été autorisés à monter dans un bus avec les migrants. Un journaliste de franceinfo a tout de même fait le voyage vers Saint-Nazaire et a tweeté cette photo. On y aperçoit un migrant avec un masque et des plastiques protégeant tous les sièges par souci d'hygiène.
Dans un des 60 bus au départ de la #jungleDeCalais aujourd'hui. Direction Saint-Nazaire. pic.twitter.com/jbsP6tU1PB
— Thibault Lefèvre (@thibaultlefevre) 24 octobre 2016
Les Afghans brûlent leur cabane
Déjà lors du démantèlement de la zone sud il ya quelques mois, on avait noté de nombreux départs d'incendie. Une nouvelle fois, des migrants afghans ont décidé de brûler leurs abris avant de partir. Des extincteurs ont été distribués par les associations pour éviter que le feu ne brûle toute la "jungle".
Les Afghans brûlent leur abri avant de partir pic.twitter.com/NSScEy0BCF
— Gaele Joly (@joelgaly) 24 octobre 2016
"Au bout de vos rêves"
C'est le slogan de la compagnie de car "Voyages Inglard". Il sonne évidemment étrangement le jour où des centaines d'hommes qui rêvaient d'Angleterre se voient contraints partir dans des CAO en France.
Les bus pour les migrants. Ça c de la communication #Calais pic.twitter.com/gdKuspUEOj
— laurent decotte (@laudecotte) 24 octobre 2016
Le plan montré aux migrants
La plupart des migrants ne connaissent évidemment pas la géographie française. Pour leur donner des repères, un plan leur est montré dans le hangar d'orientation. "You are hre" désigne Calais. Chaque migrant se voit proposer deux régions de destination.
Une fois les 2 à 3 heures d'attente dans les files, les migrants ont quelques minutes pour choisir entre deux destinations. #jungleDeCalais pic.twitter.com/vEG5YUrvJW
— Thibault Lefèvre (@thibaultlefevre) 24 octobre 2016
Mojahir ne veut pas monter dans le bus
Selon les associations, ils seraient environ 2000 dans le même cas. L'Etat va-t-il les forcer à monter dans les bus ? Comment ? Des mini-camps vont-ils se recréer dans le Calaisis ?
Mohajir, dans la jungle depuis 1 an, veut tenter "encore et encore de passer en Angleterre". Refuse de monter dans les bus. pic.twitter.com/TaHyYwGKKm
— Marc Bettinelli (@MarcBettinelli) 24 octobre 2016
Du côté de la jungle, certains ne sont pas pressés de quitter le campement. Le linge pend encore pic.twitter.com/asvIHFkneT
— Axel Roux (@AxlRx) 24 octobre 2016
Malaise autour de la meute des journalistes
700 journalistes accrédités, venus du monde entier. C'est beaucoup et ça peut créer un malaise. Transmettre des infos, faire vivre l'émotion d'une journée particulière sans tomber dans le voyeurisme...
Journalistes en meute - dont je suis...-pour scruter la vie de ces gens. Doutes sur la façon de couvrir l'événement sans voyeurisme crasse. pic.twitter.com/N8CobdTnVw
— Marc Bettinelli (@MarcBettinelli) 24 octobre 2016
À propos, beaucoup ici en ont marre des journalistes qui les prennent en photo. "Jungle but not Zoo", répète un migrant à un photographe
— Axel Roux (@AxlRx) 24 octobre 2016
Emotions
Adieux déchirants pour ces hommes. L'un des trois s'apprête à prendre le bus, les autres pas encore #calaisjungle pic.twitter.com/GWQ3Edaxqp
— Marc Bettinelli (@MarcBettinelli) 24 octobre 2016
Image ? Qu une image ? En tout cas belle image. Et encore on est mauvais on a pas attrape les sourires pic.twitter.com/ypwioHd0oo
— laurent decotte (@laudecotte) 24 octobre 2016
Dans cette file immense autant de parcours de vie de douloureux. Un visage une terrible histoire pic.twitter.com/HkpCtsoO6z
— laurent decotte (@laudecotte) 24 octobre 2016
Yann Tiersen en musique de fond
Pour finir, une vidéo tournée ce dimanche. On ya voit deux musiciens jouer dans la "Jungle" un extrait de "La fabuleuse histoire d'Amélie Poulain". Musique de fond avant la fin du bidonville ?
Yann Tiersen ds les allées de la jungle pour un adieu en musique #calais pic.twitter.com/wjlirqcbpM
— Gaele Joly (@joelgaly) 23 octobre 2016