Le Ségur de la santé a-t-il accouché d'une souris ? Certains soignants le pensent et le disent ce mardi lors d'une manifestation à Paris.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce mardi à Paris à l'appel de plusieurs organisations syndicales, dont la CGT et Solidaires ainsi que du Collectif Inter-Hôpitaux afin de réclamer plus de moyens pour l'hôpital. Parmi eux, des soignants nordistes insstisfaits par le Ségur de la Santé.
"Le Covid a montré qu'on avait besoin de lits, on les a pas", explique dans le cortège Guillaume Rosey, infirmier en neurologie à Maubeuge, déçu par les accords signés lundi par certaines organisations syndicales. "On en attendait beaucoup du Ségur", ajoute l'infirmier au milieu des slogans réclamant "du fric, du fric pour l'hôpital public". "Il fallait créer des emplois. On ne les a pas. Il y a beaucoup de choses qui n'ont pas été abordées et on ne
peut pas être satisfaits. On avait demandé 300 euros pour avoir un salaire moyen au niveau de celui dans l'OCDE".
Or, selon les accords signés lundi, l'augmentation des infirmiers dans les hôpitaux et Ehpad publics devrait être de l'ordre de 183 euros net mensuels. "Ils n'ont pas répondu aux attentes", tranche Paule Bensaid, infirmière dans un EPSM (établissement pour adulte handicapé) à Lille. "On réclamait minimum 300 euros pour tous les agents. La où je travaille, on n'a pas eu de masque avant le 30 avril. Alors le défilé des soignants sur les champs (Elysées, à l'occasion du 14 juillet) je pense que c'est du pipeau".Le défilé des soignants sur les Champs-Elysées, à l'occasion du 14 juillet, je pense que c'est du pipeau.
Parmi les manifestants, certains venaient d'un rassemblement organisé par des "gilets jaunes" devant l'Inspection générale de la police (IGPN) afin de dénoncer les violences policières, en présence de certaines figures du mouvements blessées lors de manifestations. Étaient également présents le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, le chanteur Francis Lalanne et le député (LFI) Eric Coquerel.