190 rassemblements anti-Macron et des dizaines de milliers de manifestants dans la rue

Avec le député de la Somme François Ruffin en chef de file, la "fête à Macron" a engendré plus de 190 rassemblements de plusieurs milliers de personnes un peu partout en France.

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Des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi dans toute la France à l'appel inédit d'une soixantaine d'organisations pour une "marée populaire" contre la politique d'Emmanuel Macron, mobilisation jugée "assez mince" par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

Cette "super fête à Macron", selon la formule de Jean-Luc Mélenchon, a rassemblé 31.700 personnes à Paris selon le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont l'AFP. Chiffre supérieur à celui de la manifestation du 22 mai à l'appel de neuf syndicats de fonctionnaires (16.400 selon Occurrence) mais inférieur à la "fête à Macron" à l'appel du député Insoumis de la Somme François Ruffin (38.900).


Dans les 190 rassemblements, les organisateurs ont compté 250.000 participants, dont 80.000 à Paris, tandis que la préfecture de police en a dénombré 21.000 à Paris. Vantant un rassemblement "historique", le collectif de partis (LFI, PCF, EELV, Générations et NPA), associations (Attac, Amis de la terre, Mouvement de la paix), syndicats (CGT, Solidaires, Sud PTT ou Unef) a salué "une très large participation citoyenne" et promis de "continuer, plus déterminés que jamais".

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a toutefois qualifié de "finalement assez mince" la mobilisation parisienne. "Peut-être parce qu'un certain nombre" de manifestants potentiels "n'y vont plus parce qu'ils craignent des violences, ou parce qu'ils commencent à voir les premiers effets de la politique menée par ce gouvernement", a-t-il ajouté à BFMTV.

"Jupiter" invité à "redescendre sur Terre"

A Paris, la diversité des causes défendues par les manifestants qui ont défilé de la gare de l'Est à Bastille - hospitaliers, retraités, chercheurs, salariés d'Air France ou d'Aéroports de Paris - s'illustrait par la variété des slogans. "Macron, méprisant de la République", brocardait une pancarte du PCF représentant Emmanuel Macron en monarque. "Mai 1968, Mai 2018: 50 fois plus de raisons de se révolter", affichaient des autocollants de Lutte ouvrière. "Jupiter, on va te faire redescendre sur terre", "Macron usurpateur des voix du peuple de gauche", ou "SNCF mon amour", pouvait-on lire sur des pancartes à Nantes.

Très représentée dans le cortège, la CGT s'est mobilisée pour "une autre politique sociale car la politique pour les riches, ça suffit", selon Philippe Martinez, son secrétaire général. FO, la CFDT, l'Unsa avaient refusé de participer, comme le PS. Dans la capitale, la police a annoncé 39 interpellations, dont 26 gardes à vue. Des incidents ont brièvement éclaté entre des individus cagoulés et la police près de la Bastille, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Peuple populaire"

Face au gouvernement, "formez ce front populaire dont le peuple a besoin", a exhorté Jean-Luc Mélenchon sur le Vieux-Port à Marseille. "Ne comptez que sur vous, il n'y aura pas de sauveur suprême", a lancé le chef de file des Insoumis et député des Bouches-du-Rhône. "Il faut que la tête dure de Monsieur Emmanuel Macron entendece message du peuple populaire, comme on dit". Dans la cité phocéenne, où les écarts de chiffres sont toujours majeurs, la police faisait état de 4.200 manifestants, la CGT une mobilisation de 65.000 manifestants. Dans une ambiance bon enfant, entre 5 et 8.000 personnes, selon la police ou les organisateurs, ont défilé à Toulouse autour d'une pieuvre géante à l'effigie d'Emmanuel Macron, brandissant une étiquette de "fainéant", "cynique",  "cheminot, "artiste", "précaire", "soignant" ou "retraité".



Les cortèges ont rassemblé 1.900 à Grenoble, 2.500 à Montpellier, 1.500 à Strasbourgou 1.200 à Lyon, selon la police.

Par avance, depuis la Russie, Emmanuel Macron a averti vendredi que la marée humaine, "ça ne nous arrête pas". "J'écoute les gens en permanence" mais "ça ne veut pas dire être la girouette de l'opinion publique et donc j'assume de ne pas présider à la lumière des sondages ou des manifestations parce qu'on l'a trop fait", a ajouté le président, assurant que "ceux qui veulent manifester pour bloquer le pays" "ne le bloqueront pas".
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