Dans les années 70, c'est un ministre nordiste qui a dirigé une opération capitale pour la France : la généralisation du téléphone dans les foyers.
7 millions d'abonnés en France en 1976. 16 millions en 1981. A toute vitesse, le téléphone fixe s'est répandu dans le pays. Un progrès essentiel pour l'économie et qui a changé la vie en profondeur.
L'homme en charge de ce développement éclair était un Nordiste : Norbert Ségard, physicien né à Aniche (Nord), devenu secrétaire d'État aux Postes et Télécommunications en janvier 1976 (dans le gouvernement de Jacques Chirac puis de Raymond Barre).
Particulièrement attaché au Nord Pas-de-Calais, il mettra un point d'honneur à faire rattraper le retard en équipement téléphonique de sa région. En 1979, il venait fêter à Saint-Amand-les-Eaux le 500 000ème abonné de la région, comme le montre ce reportage de l'époque. "On aura multiplié par 4 en 6 ans, le nombre d'abonnés au téléphone, déclarait-il fièrement ce jour-là. En France, dans le même temps, on a multiplié ce nombre par 3".
A l'époque, on développe aussi fortement le nombre de cabines téléphoniques dans la région : il y en avait 10 000 à la fin des années 80. Aujourd'hui, elles ont quasiment complètement disparu et Orange vient d'annoncer la fin du téléphone fixe analogique pour les années qui viennent.
Norbert Ségard, très attaché au progrès scientifique, prédisait l'avénement de "la télématique et de la vidéophonie" avec beaucoup d'optimisme à la fin des années 70 : "Le dialogue qu'apportera la télématique avec les autres pourra contribuer à un plus grand bonheur des individus..."
Norbert Ségard, est décédé en 1981. Dans la région, de nombreuses rues ou salles portent son nom.