Pour la première fois, le personnel des établissements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) était en grève ce mardi à Tourcoing. Les salariés réclament une meilleure reconnaissance de leurs conditions de travail.
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Le mouvement a débuté ce matin devant deux établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) à Tourcoing, Les Acacias et Les Flandres. Une cinquantaine de salariés, soit la moitié du personnel s'est mis en grève à l'appel de la CFTC, le syndicat majoritaire au centre communal d'action sociale (CCAS) dont dépendent les deux maisons de retraite. Selon Eveline Demasy, la déléguée CFTC, il s'agit de dénoncer la pénibilité du travail et le manque de personnel. "Les salariés connaissent de plus en plus souvent des journées de travail continues, sans même pouvoir prendre de pause. Ils assument aussi de lourdes responsabilités comme, par exemple, la distribution et le suivi dans la prise des médicaments".
Malaise grandissant
Dés le mois de mars dernier, par le biais du comité technique paritaire, la direction du
CCAS avait été alertée sur la
pénibilité du travail et le manque de personnel. "
Les difficultés vont grandissantes précise Eveline Demasy
mais la direction est restée sourde à notre alerte. Alors, face au malaise de plus en plus fort, le préavis de grève s'est imposé, il y a quelques jours". La direction du CCAS est donc sortie de son silence et a proposé une prime exceptionnelle de cent cinquante euros non reconductible. Prime montée à deux cents euros au terme des premières négociations.
Trois postes en plus, en attendant mieux ?
Sylvie Boudry, adjointe au maire de Tourcoing et vice-présidente du CCAS a passé la matinée aux côtés des grévistes et leur a annoncé la création de trois postes pour l'établissement Les Flandres. Elle s'est, par ailleurs, engagée à solliciter l'agence régionale de santé (
ARS) pour obtenir seize postes et demi, équivalents temps plein, supplémentaires à répartir sur les deux maisons de retraite. Pas d'avancée, en revanche sur la revendication financière, la proposition reste une prime exceptionnelle unique de deux cents euros. Trop juste pour les salariés grévistes qui continueront à réclamer une prime mensuelle de cinquante euros ou une prime annuelle de deux cents euros mais pérenne. Le mouvement sera donc reconduit en janvier.
