Le tribunal de commerce d'Arras a décidé d'autoriser la cession de la forge MSI d'Hénin-Beaumont à Pascal Thavaux, son actuel directeur. 50 des 136 emplois sont sauvés.
Après 4 reports, le tribunal de commerce d'Arras a tranché. MSI (Meca Stamp International) n'est pas liquidé mais cédé au seul candidat repreneur, l'actuel directeur Pascal Thavaux. Seuls 50 salariés sur 136 seront de cette nouvelle aventure. Mais le symbole est fort quand même car MSI est l'une des 4 dernières forges en France.
L'activité reprendra en janvier et l'entreprise déménagera en 2014. MSI travaille pour la SNCF, Fenwick ou Caterpillar.
Le Front national comme le Front de gauche, dont les chefs respectifs, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélanchon, s'étaient présentés aux législatives de juin 2012 à Hénin-Beaumont, s'étaient tous deux emparés du dossier MSI.
Ils insistaient sur la nécessité de sauver l'entreprise, l'une des dernières forges françaises, présentant celle-ci comme un cas emblématique de désindustrialisation faute de soutien public.
Redévelopper et réembaucher ?
Le plan de financement prévoit notamment un apport de 500.000 euros en fonds propres de la part de M. Thavaux, tandis que la vente du site à un établissement public foncier doit rapporter 1,5 million d'euros. MSI a prévu de déménager en 2014.
La reprise de MSI, en liquidation-cession depuis le 4 juillet, butait jusqu'ici sur les réticences de la banque historique de la société métallurgique, le Crédit
Mutuel, qui participe au projet de reprise sous forme d'une garantie bancaire de 300.000 euros, selon Bertrand Pericaud, président PCF de la commission du développement économique au Conseil régional du Nord/Pas-de-Calais.
Une intervention du ministère du Redressement productif a permis de débloquer la situation, a-t-il affirmé.
Le directeur de MSI a dit espérer, "après la reprise de l'activité, pouvoir redévelopper et réembaucher".