Mis en examen pour proxénétisme aggravé, Dominique Strauss-Kahn aurait eu une "participation effective et déterminante dans des actes de proxénétisme", note le Figaro aujourd'hui citant l'arrêt rendu à Douai le 19 décembre.
Les juges instruisant l'affaire dite du Carlton de Lille estiment que plusieurs indices rendent la participation "effective et déterminante" de l'ancien directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn dans des actes de proxénétisme, affirme mercredi soir Le Figaro sur son site internet.
Le quotidien s'est procuré l'arrêt rendu à Douai le 19 décembre dernier dans lequel les juges motivent leur rejet de l'annulation de la mise en examen de DSK.
"Les juges estiment que des indices graves ou concordants rendent +vraisemblable la participation effective et déterminante+ de DSK dans des +actes de proxénétisme+", affirme le quotidien, qui a pris connaissance de la décision prise le 19 décembre par la chambre de l'instruction de la cour d'appel
de Douai validant l'instruction.
Garçonnière à Paris ?
Les juges s'emploient à démontrer que Dominique Strauss-Kahn savait que les femmes présentes lors de rencontres étaient des prostituées rémunérées, selon Le Figaro. Ils s'appuient également sur l'existence d'une "garçonnière" à Paris.
Les magistrats estiment que DSK "n'aurait pas été un simple bénéficiaire de ces parties fines mais aurait +initié et largement favorisé en toute connaissance de cause la mise en place d'un système fondé sur la complaisance de son entourage immédiat dans le but de satisfaire ses besoins sexuels+", rapporte encore Le Figaro.
La chambre d'appel de la cour d'appel de Douai avait rejeté mi-décembre les demandes de nullité de procédure dans l'affaire dite du Carlton, validant l'instruction menée depuis mars 2011 par des magistrats lillois.
La défense de Dominique Strauss-Kahn avait annoncé qu'elle allait se pourvoir en cassation. Fin septembre, le parquet général de Douai avait estimé les requêtes de DSK et du commissaire Lagarde "recevables mais non fondées", soulignant que leurs mises en examen étaient "justifiées par des "indices graves ou concordants".
La défense de DSK réfute en bloc
Onze personnes au total ont été mises en examen dans cette affaire. Dominique Alderweireld, dit "Dodo la Saumure", exploitant de bars montants en Belgique, a été le dernier en date mercredi, à l'issue d'une garde à vue.
Le Figaro rappelait mercredi que "la plupart des protagonistes - quelques prostituées exceptées - ont, jusqu'à présent, validé la thèse d'un homme à l'emploi du temps surchargé croyant participer à des soirées libertines". La défense de Dominique Strauss-Kahn réfute d'ailleurs totalement la thèse des juges.