Une soixantaine de salariés de l'usine Goodyear d'Amiens Nord était partie en car ce matin à Paris. Ils devaient y rejoindre d'autres salariés menacés de licenciement devant le ministère du travail. Une délégation a été reçue par un conseiller du ministre, Michel Sapin.
Regroupés sous la bannière du collectif apolitique Licenci'elles, créé par d'anciennes salariées des 3 Suisses, tous ces employés d'entreprises menacées de licenciement s'étaient donnés rendez-vous devant le ministère du travail.
Une délégation a été reçue pendant une heure par un conseiller de Michel Sapin, le ministre. Rien de concret n'est ressorti de cette entrevue. Ce à quoi s'attendaient les Goodyear.
Mais le but n'était pas là. Il s'agissait surtout de ne pas se faire oublier.
Le cortège de plusieurs centaines de personnes s'est ensuite dirigé vers l'Assemblée Nationale mais sans les Goodyears: ils ont repris leurs cars vers Amiens 16h30.
Tous réclament une loi interdisant les licenciements boursiers, ces licenciements dans des entreprises qui font des bénéfices.