Les fonctionnaires se sont mobilisés jeudi, en France et notamment à Lille, à l'appel de trois syndicats pour faire part au gouvernement et au président François Hollande, de leur "impatience", notamment sur le pouvoir d'achat.
"Plus de 150.000 personnes" sont descendues dans la rue sur l'ensemble du territoire "pour dire leurs légitimes exigences et leur fort mécontentement", ont affirmé les trois syndicats à l'origine de l'appel à la grève, la CGT, première force chez les 5,2 millions d'agents, la FSU et Solidaires.
"Cela fait des années que les agents publics attendent. On ne veut plus attendre", a expliqué à l'AFP Thi-Trinh Lescure (Solidaires). "Aujourd'hui, c'est un test. On dit au ministère: faites un geste parce que sinon après, on va peut-être faire autre chose avec beaucoup plus de syndicats".
A Lille, ils étaient 1.100, selon la préfecture. Dans les cortèges mêlant agents de l'éducation, des douanes ou encore des hôpitaux, on pouvait lire: "Fonctionnaires maltraités, service public en danger", "Cocorico, bientôt le coq ne chantera plus à force d'être plumé", "Fonction publique en colère",
"Hollande, rends-nous la monnaie".
Dans tous les secteurs de la fonction publique, on trouvait ce jeudi des fonctionnaires mobilisés, y compris dans l'éducation. Fabien Garreau et Bruno Espalieu se sont rendus dans une école à Lille où 1/3 des enseignants étaient en grève.