Aulnoye-Aymeries : un professeur accusé de "faire chanter" des parents d'élève, lui se dit victime

Un professeur de lycée d'Aulnoye-Aymeries a été convoqué devant le tribunal correctionnel. Il est accusé d'avoir "racketté" des parents en échange de son silence sur l'indiscipline de leur enfant. Il nie les faits et se défend.

Les faits remontent à décembre 2011. Un professeur de lycée à Aulnoye-Aymeries, âgé de 54 ans, dit avoir avoir reçu une boulette de papier en plein visage, pendant la classe. 

Selon France Bleu Nord qui a révélé l'affaire, il convoque les parents de l'élève. Il leur dit qu'il peut "fermer les yeux" sur cette bêtise en échange d'une somme d'argent. La somme de 10.000 euros est évoquée. Puis 7.500 euros. Le professeur va même jusqu'à proposer aux parents un véritable contrat. Ils doivent s'engager à verser chaque mois 300 euros à l'enseignant. 

Les parents vont effectuer payer leurs "versements mensuels" à partir de juin 2012. Il y a trois semaines, l'affaire rebondit. L'élève est exclu définitivement du lycée. Le père rencontre alors le proviseur du lycée, et lui révèle le chantage. Une plainte est déposée contre l'enseignant.
Interpellé mardi avec sa compagne, le professeur a été "placé sous contrôle judiciaire et est interdit d'accès à tout établissement scolaire" jusqu'à sa comparution le 27 février. Voici "l'histoire" racontée en détails par le procureur de la république Bernard Beffy. 

L'enseignant nie les faits


Lors de sa garde à vue cette semaine, l'enseignant a "nié les faits. Il a donné une version selon laquelle il aurait reçu des briques" dans la tête, explique M.Beffy, procureur de la république à Avesnes-sur-Helpe. "Cette version a été démentie par l'enquête", souligne le procureur. Selon lui,les déclarations des élèves montrent qu'il n'y a eu que des jets de boulettes.  L'enseignant n'a jamais eu d'arrêt de travail et l'examen médical ne montre qu'une "légère lésion", selon le parquet. "La hiérarchie du lycée dément avoir reçu un rapport d'incident. Le document retrouvé chez (l'enseignant) serait un faux", ajoute le procureur. L'enseignant risque sept ans de prison et 100.000 euros d’amende. 



 

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