Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agro-alimentaire a confirmé que trois carcasses de chevaux contenant des traces de phénylbutazone, ont été écoulées sur le marché de la viande et sont "probablement" entrées dans la chaîne alimentaire.
Pas de risque pour la santé
Le ministère de l'agriculture précise dans une alerte ce samedi que "la phénylbutazone présent dans les carcasses de cheval commercialisées ne présente pas de risques pour la santé".L’affaire n’a pas de lien direct avec le scandale des surgelés qui étiquetait "viande de boeuf" alors qu'il s'agissait de "viande de cheval".
La phénylbutazone est un médicament prescrit couramment pour les chevaux mais proscrit dans l’alimentation humaine.
Une sécurité alimentaire européenne à perfectionner
"Le signalement des autorités britanniques est intervenu alors que les trois carcasses de janvier avaient été transformées", a indiqué un porte-parole à l'AFP. Les produits concernés qui pouvaient encore être retirés l'ont été, mais certains avaient déjà été achetés et ont probablement été consommés, a-t-il ajouté, soulignant lui aussi que le "risque" était "mineur pour la santé"."C'est là qu'on voit que l'information à l'échelle européenne est importante (...) Quand on est saisi suffisamment tôt, on ne peut retirer ou détruire", a martelé
Stéphane Le Foll au Salon de l'Agriculture. "Il faut qu'on travaille sur un système où on ne perd pas de temps", a-t-il insisté,
indiquant que la question devait être abordée lors d'une réunion européenne lundi à Bruxelles.
Les carcasses en cause dans l’affaire avaient toutes été expédiées d’un abattoir britannique vers une entreprise du Nord-Pas-de-Calais dont les autorités françaises n’ont pas révélé le nom.