Le PDG du groupe de BTP et de concessions Eiffage s'est dit jeudi "totalement serein" sur la controverse avec LMCU (Lille Métropole Communauté Urbaine) pour les coûts de construction du Grand Stade de Lille, le premier édifié selon la formule des PPP (partenariat public-privé).
"Je suis totalement serein sur le sujet", a déclaré Pierre Berger lors d'une conférence de presse au lendemain de la publication des résultats 2012 de son groupe alors qu'il était interrogé sur les pénalités que réclame la LMCU pour un prétendu retard dans la livraison de ce stade de 50.283 places.
Pour M. Berger "les discussions à l'amiable" se déroulent avec LMCU et n'en sont pas au stade du contentieux. Le PDG d'Eiffage affirme que les délais ont été respectés, après seulement 28 mois et demi de travaux, pour la livraison du stade en août 2012 et sont conformes à l'engagement pris à la signature du contrat malgré les aléas qui ont retardé le démarrage du chantier, comme l'obtention du permis de construire.
Coût plus élevé que prévu
M. Berger a révélé qu'Eiffage a de son côté présenté à LMCU une facture, dont le montant n'a pas été révélé, pour le surcoût des travaux occasionnés pour mettre l'enceinte en conformité avec les nouvelles normes sismiques, intervenues en cours de chantier."Notre chiffre est plus important et le solde est positif en notre faveur", a assuré M. Berger. Le PDG d'Eiffage a souligné que "l'environnement économique était plus tendu", obligeant les collectivités locales à être plus attentives à tous les "détails" et que "Lille n'échappe pas à cette nouvelle tendance".