Envers et contre tous, Dominique Baert soutient Jerôme Cahuzac qu'il considère toujours comme "le meilleur d'entre nous" en dépit de ses erreurs.
Dans une entretien accordé au journal Nord Eclair, le député maire socialiste de Wattrelos déplore le lynchage dont Jerôme Cahuzac fait l'objet depuis ses aveux de fraude fiscale sur un compte en Suisse puis à Singapour.
A cette annonce, l'élu wattrelosien avoue d'abord avoir été "groggy, abasourdi, comme je l'avais été quand j'ai appris l'arrestation de DSK. Je ne m'attendais pas à ça. J'ai cru ce qu'il avait dit. La veille de son fameux aveu, il m'avait envoyé un SMS me disant qu'il devait « payer pour une faute d'il y a vingt ans ». Je n'ai compris que le lendemain !"
Lynchage
Malgré, même à gauche, les mots et les jugements très durs entendus depuis, à l'encontre de Jerôme Cahuzac, Dominique Baert refuse de crier avec les loups. "Je ne comprends pas qu'il ait pu mentir devant l'Assemblée ou le Président de la République. Comment un homme aussi sérieux, aussi brillant, a-t-il pu commettre une telle faute ? Ce qui me désole, c'est le concert de rejet et de dégoût. Jamais je ne participerai à un tel lynchage".Le député maire parle aussi de l'amitié qui le lie à l'ancien ministre du budget. "Nous sommes proches depuis longtemps. Nous avons débuté notre carrière en cabinet ministériel ensemble, en 1991. Ensuite, nous avons été élus à l'Assemblée en même temps, en 1997. Nous avons alors tous deux intégré la commission des Finances. Mais ma réaction n'est pas seulement amicale : je trouve qu'il faut relativiser tout cela. Les mots qu'on entend de la part de certains socialistes sont trop forts et déplacés."