Les syndicats de surveillants de prison ont qualifié d'"acte de guerre" la spectaculaire évasion à l'explosif du braqueur Redoine Faïd, de la prison de Sequedin (Nord).
"C'était un véritable acte de guerre. Aujourd'hui, les lieux de détention deviennent des endroits où l'on risque nos vies tous les jours. C'est inadmissible", a dit devant la prison Nicolas Caron, secrétaire national FO. Le syndicaliste réclame la mise en place de scanners corporels pour permettre la détection d'objets métalliques.
Ils demandent la démission de Christiane Taubira
Selon les syndicats de surveillants, le détenu évadé a reçu des explosifs lors d'une visite au parloir samedi matin, dissimulés dans des petits paquets de mouchoirs. "Supprimer les fouilles corporelles à l'issue des parloirs c'est inadmissible", a ajouté M. Caron qui a appelé le directeur de l'administration pénitentiaire et la ministre de la Justice à "prendre leur responsabilités" et à "démissionner dès aujourd'hui", ainsi qu'à l'ouverture d'états généraux sur le métier de surveillant pénitentiaire.Aucune fouille générale depuis 2005
Etienne Dobremetz, représentant Ufap/Unsa Justice pour la région Nord/Pas-de-Calais, a également parlé d'"acte de guerre". "La prison de Sequedin a été ouverte en 2005, elle n'a jamais fait l'objet d'une fouille générale ou même sectorielle, ce qu'on a dénoncé à maintes reprise à chaque fois qu'il y a eu des mouvements sociaux", a déclaré le syndicaliste. Il a souligné que les surveillants trouvaient régulièrement de la drogue, de téléphones portables
ou encore des armes blanches à la maison d'arrêt.
"On redoutait la possibilité qu'il y ait des armes à feu voire des explosifs à l'intérieur de l'établissement. Malheureusement cela fait huit ans que la prison
est ouverte on n'a jamais été entendus", a ajouté M. Dobremetz. Il a annoncé une réaction des personnels pénitentiaires dans les jours à venir.