Après Rose Mafia I et II, l'ancien maire d'Hénin-Beaumont publie "Ps, je t'aime moi non plus". Un livre dans lequel il dénonce quelques affaires connues ou non liées selon lui au Parti Socialiste et donne son avis sur les 10 premiers mois de Hollande. Stratégie de défense ?
Après «Rose Mafia», l'ancien maire PS d'Hénin-Beaumont sort un nouveau livre ce vendredi à un peu plus d'un mois de son procès (début le 27 mai).
Ce nouveau livre "PS, je t'aime moi non plus", traite cette fois non pas seulement du Parti socialiste dans le Pas-de-Calais ou du rôle de Gérard Dalongeville dans telle ou telle affaire mais des "affaires" en général. Carlton, Cahuzac, France-Taïwan... Pas d'informations vraiment nouvelles mais un plaidoyer contre certains comportements d'éléphants de son ancien parti.
Une façon pour lui de préparer sa ligne de défense pour son futur procès qu'il ne veut pas être "le procès Dalongeville" : "Je n'assumerai pas les responsabilités de mon parti, les derives du Parti socialiste du Pas-de-Calais et j'entends bien que lors du procès, toutes les choses soient dites", a-t-il déclaré ce vendredi sur France 3 Nord Pas-de-Calais.
Le procès doit se tenir du 27 mai au 14 juin. Gérard Dalongeville comparaît aux côtés de 20 autres personnes devant le tribunal correctionnel de
Béthune. Il est poursuivi dans cette affaire pour "détournement de fonds publics", "faux et usage de faux" et "favoritisme".
Gérard Dalongeville, va envoyer "la semaine prochaine" une citation à destination de François Hollande. "La citation est prête, elle sera apportée à l'Elysée par l'huissier la semaine prochaine", a expliqué M. Dalongeville, qui souhaite que François Hollande soit entendu comme témoin.
L'ancien maire d'Hénin-Beaumont a rappelé la promesse de campagne de François Hollande lors de l'élection présidentielle, de répondre à toute convocation de la justice concernant ses fonctions antérieures. Pour M. Dalongeville, François Hollande, qui a occupé pendant 11 ans le poste de premier secrétaire du Parti socialiste, ne pouvait ignorer le fonctionnement de la plus importante fédération de France. La fédération du Pas-de-Calais est une "faiseuse de rois", et à ce titre, "lorsqu'on reste 11 ans à la tête de Solférino, on connait parfaitement la première fédération, son fonctionnement et son financement", a estimé Gérard Dalongeville.
Le statut pénal du chef de l'Etat, réformé en 2007, prévoit que le président en exercice ne peut être ni mis en examen, ni interrogé comme témoin dans aucune affaire.
Gérard Dalongeville a par ailleurs réitéré son souhait de se présenter de nouveau aux municipales d'Hénin-Beaumont, si la justice le lui permettait. "Je m'exprimerai en septembre sur les municipales pour lesquelles je souhaite être candidat", a-t-il indiqué.