Selon Le Parisien et BFM TV, des vêtements de trois groupes français (Carrefour et les Nordistes Camaïeu et Auchan) pourraient avoir été fabriqués dans l'usine textile qui s'est effondrée au Bangladesh, faisant 1 127 morts.
Dans les décombres, des étiquettes "In extenso" (marque textile d'Auchan), des vêtements Camaïeu, des patrons... Ils ont été retrouvés et filmés par une équipe de BFM TV qui tournait un reportage suite à l'effondrement le 24 avril d'un immeuble située dans la banlieue de Dacca au Bangladesh où travaillaient plus de 3.000 ouvriers du textile, et qui a tué 1.127 personnes.
Un drame qui a mis en lumière les conditions de travail dangereuses chez ses sous-traitants à bas coup. "Ces entreprises savaient que les usines au Bangladesh étaient des pièges mortels pour les miliers d'ouvriers et d'ouvrières qui y travaillaient", estime sur BFM TV Fanny Gallois, membre de l'ONG "Peuples solidaires". Voici le reportage tourné par BFM TV.
##fr3r_https_disabled##Mais retrouver des étiquettes ou des vêtements marqués Auchan ou Camaïeu signifie-t-il forcément que ces enseignes faisaient fabriquer dans ces usines ? Le Parisien évoque l'hypothèse selon laquelle les trois groupes ignoraient peut-être, par le jeu des multiples sous-traitances, avoir eu recours aux ouvriers de cette usine. Le Bangladesh est le deuxième exportateur au monde de vêtements. les salaires y sont très bas et la main d'oeuvre abondante.
"Suite à l’effondrement, une enquête interne est en cours. Sur les neuf derniers mois, Camaïeu n’a passé aucune commande aux usines travaillant dans cet immeuble", a réagi un porte-parole de l'entreprise Camaïeu basé à Roubaix. Auchan, de son côté, affirme avoir commencé une enquête tout en affirmant que "les usines qui travaillaient dans cet immeuble ne font pas partie de la liste de [leurs] fournisseurs".
"Ces entreprises ont mis la pression à leurs fournisseurs. C'est une forme de complicité. Elles sont responsables et complices", assène Fanny Gallois, de l'ONG "Peuples solidaires.
1127 morts
L'effondrement de cet immeuble, le 24 avril, est le pire accident industriel au Bangladesh. Au moins 1127 personnes sont mortes, 2 400 personnes ont été retirées vivantes des décombres, mais un millier ont subi des blessures graves, dont des amputations de membres.