La baisse de la récolte européenne de la pomme de terre de consommation provoque quelques tensions sur le prix. La hausse a atteint ces derniers mois plus de 58% pour les variétés courantes et plus 42% pour la pomme de terre à "chair ferme".
Plus la campagne avance et plus les stocks sont bas et l'offre se raréfie. Du coup les cours flambent aussi bien pour le consommateur que pour les industriels. On prévoi même le ralentissement de l'activité dans les usines de transformation de la pomme de terre, par manque de matière première. Le responsable de cette situation tendue c'est tout d'abord le mauvais temps de ces dernières semaines. S'ajoute à cela la forte demande des britanniques 193 000 tonnes pour les sept derniers mois contre une moyenne de 30 000 tonnes les trois années précédentes. Leur récolte a été catastrophique.
Selon les chiffres de l'INSEE, un Français consomme en moyenne 68 kilos de pommes de terre par an. La note de la pomme de terre risque donc d'être salée.
Chère pomme de terre !
En 2013, la pomme de terre est très convoitée par les industriels. La baisse de la récolte européenne de pommes de terre provoque quelques tensions sur le prix des contrats proposés par les industriels pour cette campagne 2013. Publiés le 17 décembre dernier, les chiffres de la production européenne faisaient état d’une récolte des cinq plus gros pays producteurs passant de 26,7 Mt à 22,3 Mt entre 2011 et 2012. La baisse de production provoque donc une hausse des prix des contrats qui passent de 85 à 110 €/t en l'espace d'un an.
Depuis plusieurs campagnes, Nestlé (dans ses établissements picards de Rosières (80) et d’Itancourt (02)), Intersnack avec la marque Vico dans sa filiale française de Vic-sur-Aisne (02), ainsi que McCain négociaient des prix de contrat stables, voire en légère régression avec les producteurs français. Depuis novembre dernier, la tendance s’est complètement inversée.
Source: Agritel