Arrivé dans le trio de tête d'un sondage sur les meilleurs ministres pour un nouveau gouvernement, il défend l'idée de la mise en place d'une "équipe de redressement national" composée "de techniciens, d'hommes de terrain", après une dissolution de l'Assemblée nationale, dès le mois de septembre.
Manuel Valls, Jean-Louis Borloo et Louis Gallois arrivent en tête des souhaits des Français pour diriger un nouveau gouvernement dans un sondage BVA à paraître vendredi dans le Parisien magazine.
Ce sondage "marque un tournant dans la perception de la crise par les Français", analyse Jean-Louis Borloo, député du Nord et président de l'UDI, dans l'hebdomadaire. "Ils ont compris que la France est en récession, que ce n'est pas une crise de l'instant. C'est pourquoi ils plébiscitent des gens qui mettent les mains dans le cambouis, font preuve d'humilité et dont l'objectif est l'action concrète", ajoute-t-il.
"Ils ne réfléchissent pas en termes d'affinités politiques ou personnelles, ils n'ont pas la tentation des extrêmes. Ce qu'ils veulent, c'est une équipe de redressement national", juge l'ex ministre de l'Ecologie pour qui les Français attendent "un
plan de redressement efficace, concret et immédiat".
Pour une dissolution de l'assemblée nationale à la rentrée
Le président de l'UDI a présenté début mai dix propositions pour sortir de la crise qui pourraient, selon lui, faire l'objet d'un consensus républicain.
M. Borloo juge que l'heure de vérité approche pour François Hollande qui a promis d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année: "Le 9 septembre prochain, soit un an jour pour jour après avoir formulé cette promesse, François Hollande aura rendez-vous avec la nation".
Un gouvernement de techniciens
"Je crois que, ce jour-là, se posera la question d'une dissolution de l'Assemblée nationale et celle de la formation d'une nouvelle équipe gouvernementale, composée de techniciens et d'hommes de terrain", assure Jean-Louis Borloo, qui organisera à cette occasion "un dîner autour d'économistes et de prévisionnistes pour célébrer cet anniversaire". "Et j'y inviterai le chef de l'Etat", annonce-t-il.
Interrogé sur son gouvernement idéal s'il était Premier ministre, il explique qu'il choisirait pour chaque poste "une personne spécialisée dans le domaine le plus sensible ou le plus touché par la crise".
Premières mesures du gouvernement Borloo
Sa première mesure, serait de "redonner la confiance aux Français en leur signifiant qu'il n'y aura plus de hausse des prélèvements obligatoires jusqu'en 2017 et en revenant sur la défiscalisation des heures supplémentaires".
"Il faudrait aussi envisager un geste social fort et effacer les dettes du million de familles prises dans la spirale du surendettement et qui sont de bonne foi. Car il faut aider les Français à respirer".