La "guérilla potagère", collectif qui plante des fruits et légumes sur les lopins de terre libres dans les villes, s'invite à Lille, notamment dans le quartier Bois-Blanc. Alors à quoi cela sert-il exactement? D'où vient ce mouvement ?
Pommes de terre, poireaux, tomates, les armes utilisées pour mener cette douce révolution, ne sont pas bien dangereuses. Dès qu'un bout de terre libre se présentent sous leurs bêches, les membres du collectif se réunissent pour y semer quelques plants. Depuis janvier, autour de Julien Pilette, une trentaine de personnes oeuvrent ainsi dans les rues de Lille, au pied d'un arbre, d'un panneau ou sur un terrain vague. Pas d'autorisation préalable (même si la mairie est prévenue). Mais la récolte peut-être faite par n'importe qui, le potager appartient à tous.
Ce dimanche 23 juin, la guérilla potagère a sévi sur un terrain vague du quartier Bois-Blanc. Tonte des herbes folles, labour, plantation, durant quelques heures, des membres accompagnés d'élus d'Europe-Ecologie les Verts, ont pris d'assaut un espace à l'abandon pour le transformer en jardin collectif. Et de jeunes habitants les ont même rejoint, comme l'a constaté notre équipe de reportage.
Un concept anglais
La "guérilla potagère" est un concept né en Angleterre dans les années 1970. On parle alors de "green guérilla". Il s'agit de reconquérir l'espace urbain par la végétation. L'idée s'étend rapidement à l'international sous le nom de "guérilla gardening" et se précise avec les "Incredibles edibles" (incroyables comestibles).Re-végétaliser, créer du lien social entre les habitants, donner de la valeur à ce que l'on met dans son assiette et tout cela gratuitement, c'est ce que mettent en avant les membres lillois comme Raphaëlle. Moins revendicatif, que les collectifs anglais notamment, la guérilla potagère lilloise espère gagner en nombre. Si vous êtes intéressés, pour connaître les opérations, rendez-vous sur leur Facebook ou leur site.