Quelque 700 ex-salariés de Continental France réclament l'invalidation de leurs licenciements pour motif économique, ainsi que l'équivalent de 2 à 4 ans de salaires en dommages et intérêts. La décision du conseil des prud'hommes de Compiègne (60) est attendue ce vendredi 30 août.
Le 14 février dernier, 22 anciens salariés protégés ont vu leurs licenciements annulés pou "défaut de motif économique", par le tribunal administratif d'Amiens. L'avocat des ex-Conti Me Rilov ainsi que le représentant CGT Xavier Mathieu espèrent une décision conforme du conseil des prud'hommes de Compiègne.
Un licenciement économique contesté par les ex-Conti :
L'usine de Clairoix a fermé ses portes en 2009, après un conflit social de plusieurs mois, dont le bouquet final avait été le saccage de la sous-préfecture de Compiègne, par des salariés de Continental. La direction de l'équipementier a pris la décision de fermer le site "à cause de la crise historique qui a frappé la filière pneumatique en 2008", et pour sauvegarder la division, la maison mère allemande de Continental France a procédé à la fermeture de l'usine de Clairoix dans l'Oise. Mais les salariés ont toujours eu un sentiment d'injustice. Ils estiment que le secteur du pneu du groupe était au moment de leurs licenciements rentable. Par ailleurs en matière de reclassement les ex-salariés reprochent à la société allemande de ne pas avoir rempli ses engagements. Ce que nie la direction de Continental. Selon elle 54% des ex-Conti ont retrouvé un emploi ou on créer leur entreprise. Ils sont 700 sur les 1 200 ex-salariés à contester leurs licenciements.
Un verdict des prud'hommes très attendu :
Même si les juges donnent raison aux ex-salariés, ils ne seront pas réintégrer. Mais Me Rilov et le représentant CGT Xavier Mathieu, attendent une "décision forte" dans ce dossier. Et pour eux de toute façon quel que soit le jugement, il y aura un appel.