Le pari est loin d'être gagné dans un pays où les friteries sont reines mais une société va tenter de convaincre les Belges d'acheter leurs frites à un distributeur automatique, dont un premier exemplaire a été récemment installé à Bruxelles.
L'initiative avait déjà été lancée il y a une vingtaine d'années, mais sans trop de succès. Elle renaît aujourd'hui avec un distributeur qui propose au client une portion de 135 gr de frites, avec une sauce, un sachet de sel et une petite fourchette, pour 2,50 euros. L'attente est limitée à 1,30 minute, le temps que les frites congelées soient plongées dans le bain de cuisson.
"Après un an de tests, nous avons créé la première machine automatique de frites à la belge, c'est à dire cuites dans la graisse de boeuf comme le veux la tradition", explique Tuline Bey, la directrice de Breaktime Solutions, la société qui la commercialise. Un modèle "cuisson à l'huile végétal" est également proposé, comme il en existe déjà en Amérique du nord.
Des "frites de fast-food"
Le premier "Coin frites" a été installé dans le hall d'entrée d'un supermarché de Bruxelles et d'autres devraient suivre en Belgique. "J'ai eu aussi des demandes de Singapour, de France ou du Brésil", indique Tuline Bey. La friteuse est allumée en permanence et un système de gestion à distance permetde déterminer l'état du stock et l'état d'usure du bain à friture. Une cliente belge, invitée à goûter ses frites, a indiqué à l'AFP trouver le concept "sympa" et apprécié que "les frites ne soient pas grasses, ce qui est un bon point". Mais un autre les a comparées à des "frites de fast-food".
Tuline Bey a affirmé que son ambition n'était "pas de concurrencer" les populaires friteries, ou baraques à frites, qui sont plus de 5.000 en Belgique, selon l'Union nationale des frituristes (Unafri). Ces dernières résistent bien aux chaînes de fast-food grâce à la qualité de leurs frites et à l'ambiance bon-enfant qu'elles créent. Selon une étude, 81% de la population belge se rend régulièrement dans une friterie.
Un frituriste a passé commande d'un distributeur automatique "pour pouvoir vendre en dehors de ses heures d'ouverture", a indiqué Tuline Bey.