Treize associations, craignant l'évacuation d'un squat de 150 migrants à Calais, ont écrit à la préfecture pour que soient trouvées de "réelles solutions d'hébergement", a-t-on appris mercredi auprès de Médecins du monde.
Un courrier inter-associatif a été envoyé au préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin, et au sous-préfet de Calais, Alain Gérard, pour les "alerter sur la situation de la "Beer House", rue Mouron, où près de 150 personnes ont trouvé refuge dans ce hangar", a déclaré à l'AFP Cécile Bossy, de Médecins du monde.
"Il faut une concertation pour anticiper ces expulsions et trouver de réelles solutions d'hébergement pour ces personnes qui sont déjà depuis quelques mois dans ce hangar en train de survivre dans des conditions ultra-précaires", a-t-elle ajouté. "A priori (l'expulsion) serait pour (jeudi) matin mais ni les associations ni les migrants eux-mêmes n'ont eu connaissance d'un arrêté. On ne sait pas sous quelle procédure cette expulsion a lieu. C'est un grand point d'interrogation pour nous tous", a encore déclaré Cécile Bossy.
"C'est la sous-préfecture de Calais qui gère" ce dossier, a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais. Personne n'était joignable à la sous-préfecture mercredi en fin d'après-midi. En cas d'expulsion, "on a eu écho de 40 places prévues en hébergement... pour 150 personnes. (...) Pour les demandeurs d'asile, ce ne sont pas des réponses qui sont satisfaisantes", selon Cécile Bossy.
Les 150 migrants sont originaires d'Afrique subsaharienne et de Syrie. "Ce sont tous des hommes, il y a quelques mineurs", a précisé la représentante de Médecins du monde.