Les parents qui occupent le beffroi Lille depuis mercredi pour se plaindre de problèmes de garde d'enfants se sont "engagés" à descendre vendredi à l'issue d'un entretien avec Martine Aubry, a annoncé jeudi à l'AFP l'un des manifestants.
"Il y a eu un accord de passé avec le directeur de cabinet de Madame Aubry. Un rendez-vous est organisé pour (vendredi) matin neuf heures. On quittera le bâtiment suite à cet entretien. On s'est engagé", a déclaré Lénaïc Guiffier.
"Je les verrai demain matin à neuf heures, s'ils acceptent. Aujourd'hui (jeudi) j'ai une journée extrêmement lourde", avait auparavant dit à l'AFP la maire de Lille.
Après les images médiatiques...
Martine Aubry a rappelé qu'elle était prête à les recevoir dès mercredi. "Ils sont montés vers trois heures et demie. J'ai été immédiatement prévenue par mon directeur de cabinet et j'ai proposé de les recevoir vers 16H30/17H00 mais ils ont répondu +Ce n'est pas le moment+. Ils voulaient d'abord faire des images médiatiques", a-t-elle précisé. "Je regrette qu'ils aient refusé hier" (mercredi).
Les parents, quatre pères et une mère, qui occupent le beffroi, avaient posé comme condition d'être reçus par la maire de Lille Martine Aubry (PS).
Pour la résidence alternée
Ces militants "dénoncent la non-application de la loi de 2002 (maintien du lien entre l'enfant et ses deux parents) ainsi que la non application de la Cide (Convention internationale des droits de l'enfant) par les juges aux affaires familiales".
Soutenus par le collectif La Grue jaune, ils souhaitent également "(encourager) nos députés à voter en faveur" d'un amendement récemment adopté par le Sénat sur la résidence alternée.
L'amendement, qui doit encore être examiné à l'Assemblée, prévoit "de privilégier dans l'intérêt des enfants la résidence alternée quand c'est possible", en cas de divorce des parents.
Un amendement que les féministes dénoncent avec virulence.