Une entreprise audiovisuelle de Marcq-en-Baroeul semble faire l'objet d'un acharnement particulier de la part d'une bande de cambrioleurs. 4 fois en un an et demi, malgré les systèmes de sécurité, elle a été l'objet de vols de matériel informatique. Incompréhension, colère, ras-le-bol.
Vendredi soir, des individus dont les visages sont camouflés par des écharpes et des capuches s'attaquent à la porte blindée de Prodcast, société basée à Marcq-en-Baroeul. Ils y vont à coup de masse. Immédiatement, ils sont repérés par les caméras de surveillance. Un employé de la société de sécurité donne l'alerte. Mais, comme le montrent les images de vidéosurveillance ci-dessous, les cambrioleurs ne paniquent pas. Ils pénètrent dans les locaux, se dirigent droit vers les ordinateurs (des "Mac"- Apple) et réussissent à en prendre 4 malgré les fumigènes anti-intrusion qui se sont déclenchés.
Environ 5 minutes plus tard, la bande est partie. La police arrive trop tard.
Ce scénario (ou presque), le directeur de l'entreprise, Jérôme Sacchi, l'a vécu 4 fois en moins d'un an et demi : "A chaque fois, on renforce la sécurité : porte blindé, vidéosurveillance, fumigènes... Rien n'y fait. Apparemment, c'est la même bande. C'est en tout cas le même mode opératoire. On constate même qu'ils s'améliorent au fil des vols. La première fois, ils avaient oublié un pied de biche. Maintenant, ils mettent des gants et vérifient qu'ils n'ont rien oublié avant de quitter les lieux...", raconte-t-il avec humour. Malgré le ras-le-bol.
Dans la vidéo ci-dessous, on voit 3 hommes avec une masse en train de défoncer une porte blindée. Ils ressortent un peu plus de 4 minutes 30 plus tard avec 4 ordinateurs... Puis vers 16', la police arrive...
"Un sentiment profond d'insécurité gagne les salariés, raconte le chef d'entreprise. On ne sait plus quoi faire. Et ce qui est terrible, c'est que rien ne bouge. On sent la police désabusée, dépassée, en manque de moyens. Là, je leur ai même signalé qu'un des ordinateurs était en vente sur le boncoin. Mais ça ne suffit pas. En un an et demi, je n'ai jamais eu un coup de fil pour me tenir au courant de l'enquête."
La sécurité va encore être renforcée mais dans cette entreprise, on craint désormais la surenchère. Et qu'un jour, cela tourne mal...