Des interprètes du tribunal de Lille en grève pour être payés

Une trentaine d'interprètes du tribunal de Lille sont en grève depuis une semaine pour demander le paiement des honoraires qui leur sont dus depuis plusieurs mois, entraînant des reports d'audience, ont-ils déclaré vendredi à l'AFP.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Nous sommes trente en grève aujourd'hui, on espère rassembler de plus en plus", a dit à l'AFP Walid Berro, gréviste, interprète en anglais et arabe qui n'a pas touché d'honoraires depuis mai, confirmant une information de La Voix du Nord.

Dans une lettre transmise aux magistrats et policiers du ressort du TGI de Lille, consultée par l'AFP, les grévistes disent ne plus pouvoir "tolérer un non paiement de (leurs) missions et ce depuis plus de cinq mois". "Nous avons cessé d'intervenir pour le ressort du TGI de Lille et ce jusqu'à nouvel ordre", ont-ils ajouté.

Les interprètes grévistes refusent de se présenter lorsqu'ils sont appelés par la police pour une garde à vue et refusent de traduire lors des audiences prévues au tribunal. Plusieurs audiences ont selon eux été reportées en raison de ce mouvement, et plusieurs gardes à vue levées. Le président du TGI de Lille n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter ces informations.

Une association de défense ?


"Nous sommes prêts à intervenir si c'est une histoire de pédophilie ou un crime", a toutefois nuancé M. Berro. Professions libérales mais, pour beaucoup, travaillant à temps plein avec la justice, les interprètes du tribunal peuvent être appelés de jour comme de nuit pour traduire les propos d'un gardé à vue, aider avocats ou experts en prison ou encore assister les juges, pour une moyenne de 30 euros par heure avant la déduction des taxes.

"Mais derrière, la régie, les frais judiciaires, ne respecte pas ses engagements", a déclaré Rémi Waucquier, interprète en anglais. "Nous sommes habitués à être payés dans les trois mois en moyenne. Cinq mois sans versement, c'est huit mois non payés", a ajouté le jeune homme.

Les grévistes, qui se disent soutenus par les magistrats et les policiers, souhaitent "mettre en place une association de défense", selon M. Berro. "Nous sommes prêts à aller au tribunal administratif pour exiger le paiement de nos indemnités en référé", a-t-il ajouté.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information