D'ici 2020, les 85 communes de la métropole, y compris les moins peuplées (qui n'intéressent pas les investisseurs), auront accès à l'internet très haut débit. La LMCU, présidée par Martine Aubry, le ministère de l'Economie numérique, et les opérateurs, ont signé deux conventions dans ce sens.
Les premières conventions pour l'accès à internet très haut débit dans les zones de population les moins denses ont été signées ce lundi. A la manoeuvre : la présidente de Lille Métropole et maire de Lille, Martine Aubry, la ministre déléguée chargée de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, le PDG de SFR, Jean-Yves Charlier, et le directeur général adjoint d'Orange, Pierre Louette.Fibre SFR dans 70 communes
"Il y a une attente très forte de nos concitoyens pour avoir le très haut débit jusqu'à leur domicile et cette convention manifeste le dialogue constructif entre l'Etat, les collectivités et les opérateurs pour faire en sorte que cela devienne une réalité très rapidement", a déclaré Fleur Pellerin.
"Ces deux conventions permettent le déploiement de la fibre optique dans l'ensemble des 85 communes de Lille Métropole : Orange dans 11 communes, SFR dans 70 communes et l'ensemble des opérateurs dans les quatre communes très denses (...) Grâce aux engagements pris, chaque habitant de la métropole lilloise sera raccordable à la fibre optique d'ici 2020", selon un communiqué.
Aubry, porte-drapeau des plus petites communes
L'accord intervient après deux ans de négociations entre Lille Métropole (LMCU) et les opérateurs Orange et SFR, qui s'étaient mis d'accord en novembre 2011 pour se répartir le territoire national pour les zones les plus denses.
"Nous sommes la seule métropole dont 40% des communes sont des petites communes rurales qui n'ont pas une densité qui intéresse spontanément les investisseurs", a expliqué Martine Aubry. LMCU avait d'ailleurs envisagé le recours à une délégation de service public car "nous avions l'impression qu'un certain nombre de nos communes allaient rester à côté de la route", a ajouté la Maire de Lille.
"Nous avons renoncé à la délégation de service public (qui aurait coûté 30 millions d'euros à LMCU) parce que SFR a compris notre situation et a pris des engagements" concernant en particulier 24 communes, "les moins denses" de la métropole (qui n'ont qu'un débit de 2 MB, contre au moins 100 MB avec la fibre), a assuré Mme Aubry, mettant en avant le rôle joué par Fleur Pellerin dans le dossier.
Jusqu'à 300 € pour être raccordé
Un "bilan" sera fait tous les trimestres avec SFR, concernant le déploiement de la fibre, a également précisé la présidente de la LMCU.
L'opérateur s'engage par ailleurs à installer des "dispositifs transitoires" en cas de retard.
Autre engagement : ne pas demander plus de 300 euros aux particuliers pour un raccordement à la fibre.